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Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Stopper la grippe en 24 h chrono !

Tea tree

Subite, violente et contagieuse, la grippe est une des pathologies virales les plus redoutées. Si les autorités sanitaires préconisent la vaccination, nous préférons nous tourner vers les huiles essentielles. Celles-ci se révèlent des remèdes offensifs quand ce type de virus menace notre organisme.

Le virus de la famille influenza est très instable. Sa capacité à s’adapter à son hôte pour le « dominer » est remarquable. Il se révèle également capable de modifier son programme génétique à la vitesse de l’éclair pour accélérer sa réplication. Il pénètre dans l’organisme par le nez, puis trouve ensuite, au gré de son cheminement, des récepteurs cellulaires pour s’accrocher aux épithéliums des voies respiratoires et se multiplier. Rappelons qu’un virus fonctionne à la manière d’un parasite : en l’absence d’un hôte et d’une cellule accueillante, il meurt. Une fois fixé sur la cellule, il y pénètre et détourne son matériel pour son propre métabolisme. C’est donc la cellule de son hôte qui le multiplie à vitesse grand V, libérant et disséminant les nouveaux virions dans les tissus environnants. Par ailleurs, en se multipliant, le virus a une astuce pour s’assurer « le gite et le couvert ». Il fait varier légèrement son programme génétique à chaque réplication, notamment au niveau des gènes qui codent pour ses protéines d’attache (appelées neuraminidase N, et hémagglutinine H). Il trompe ainsi les éventuels anticorps circulants (anti-neuraminidase ou anti-hémagglutinine) que son hôte aurait pu spécifiquement élaborer pour freiner sa réplication. Plus le temps passe, et plus le virus domine son hôte. Dans ces conditions, on comprend que les vaccins élaborés pour un type de virus soient souvent inefficaces l’année suivante.

Traquer le virus

Face à cette intelligence microbienne, on a tout intérêt à redoubler de prudence quand l’épidémie démarre, et à se tourner vers la prévention, en exploitant la puissance des huiles essentielles (HE). Bien entendu, les mesures d’hygiène destinées à diminuer la contagiosité de personne à personne restent fondamentales. Les postillons, la salive, les mains et les surfaces contaminées (vêtements, foulards, poignées de porte, tables, claviers…) sont les principaux vecteurs de transmission. Si le virus ne peut vivre que quelques minutes sur la peau, il peut séjourner plusieurs heures, voire plusieurs jours, sur un support inerte. Le lavage des mains à l’eau savonneuse est primordial.

À défaut d’eau et de savon, quelques gouttes d’une huile essentielle antivirale seront peut-être encore plus efficaces. Parmi les principales HE virucides pouvant être déposées pures sur les mains, on peut notamment citer celles-ci : tea tree, laurier noble, eucalyptus radié ou globulus et ravintsara (à ne pas confondre avec ravensare ! pour se remémorer la différence entre ces deux HE). Déposer 2 à 3 gouttes dans le creux de la main et frotter énergiquement sur toute la surface des doigts et des paumes. Attention à ne pas se toucher les yeux dans les minutes qui suivent. Lors de l’épidémie de grippe A, en 2009, des études in vitro ont mis en évidence l’activité virucide de l’HE de Melaleuca alternifolia, communément appelé tea tree, spécifiquement sur le virus H1N1. Cette activité antivirale a été principalement attribuée à la molécule de terpinéol-4, qu’on retrouve aussi dans l’HE de marjolaine des jardins.

Déséquilibre et surchauffe

Lorsque le virus gagne du terrain, la symptomatologie grippale est souvent foudroyante et prend de court le malade. Elle se traduit par une altération rapide de l’état général et l’apparition de frissons, d’une fièvre...

pouvant grimper très vite, d’une fatigue extrême nécessitant l’arrêt de toute activité, de courbatures diffuses dans l’ensemble des muscles, de douleurs articulaires, d’une toux, parfois d’éternuements et de maux de tête.

D’un point de vue naturopathique, ce tableau indique que le corps se trouve dans un état de profond déséquilibre et en surchauffe générale dans tous ses émonctoires : les poumons et les voies respiratoires s’enflamment au fur et à mesure des réplications virales, les mucosités et la toux sont le signe d’un grand nettoyage pour décrocher le virus. La peau est brûlante et transpirante. Les vaisseaux et les ganglions lymphatiques ont du mal à évacuer les toxines, les articulations et les muscles sont raides, douloureux et chauds. La température corporelle grimpe pour dilater et ouvrir tous les émonctoires de l’organisme, mais aussi pour brûler tous les agents pathogènes. Un flot de toxines, d’origine virale; mais provenant aussi du corps lui-même, est mis en circulation avant d’être évacué par la transpiration et des urines foncées. Au bout du compte, c’est l’alitement, le repos et le jeûne qui permettront l’amélioration, grâce au réveil des forces d’autoguérison. À noter par ailleurs que le pic d’épidémie grippale se produit très souvent fin janvier, environ un mois après les excès alimentaires de Noël, comme un moyen radical de se débarrasser de l’inutile.

Un protocole aromatique de choc

Dans cet état d’urgence, chaque minute compte pour neutraliser l’ennemi. L’aromathérapie est d’une efficacité inégalée pour accélérer la temporalité et contrecarrer le virus, à condition de se montrer réactif, audacieux et à l’écoute. Précocité d’intervention, doses massives et répétées sont nécessaires. Même si les HE font peur en raison de leur puissance, dans ce contexte d’infection et de choc immunitaire, il ne faudra pourtant pas hésiter à « dégainer » l’artillerie aromatique, pour « palper » le retour des forces d’autoguérison, quasiment minute par minute.

Le premier conseil est de réagir le plus vite possible dès l’apparition des premiers symptômes, quitte à se tromper sur le sujet. Le bénéfice sera de toute façon un coup de fouet immunitaire. Le deuxième conseil est d’utiliser les HE à des doses massives par voie cutanée, comme un embaumement. Bien sûr, on ne parle ici que de certaines HE, utilisables de cette manière car dépourvues de toxicité intrinsèque. Après cette phase d’attaque, une seconde phase de maintien de la pression aromatique (avec une application toutes les 30 minutes) est nécessaire pour prendre le dessus sur les symptômes et vaincre l’assaillant. Une synergie optimale devra contenir au moins 3 HE, en prenant soin de choisir une HE antivirale, une autre expectorante et une autre anti-inflammatoire. Une synergie bien choisie est capable de maîtriser l’infection et de rétablir l’état de santé en deux jours, voire en quelques heures, selon la réactivité du système immunitaire.

Voie cutanée, voie royale ?

Dans un contexte infectieux violent, un apport important de molécules aromatiques est nécessaire, ce que la voie buccale ne permet pas. Par la peau, en revanche, les huiles essentielles (HE) sont ≪ bues ≫ par le tissu cutané, sans être métabolisées par le foie. Comme en ≪ perfusion aromatique ≫, les molécules passent rapidement dans le sang avec une biodisponibilité optimale. Diluer les HE dans une huile végétale ne ferait que ralentir la vitesse de pénétration et donner plus de chances au virus. La limite a ces protocoles est bien sur la tolérance cutanée… les peaux sensibles devront malheureusement s’abstenir.

Ma formule - Anti-grippe flash

Propriétés
Antivirales, immunomodulantes, tonifiantes générales, antalgiques, anti-inflammatoires, expectorantes et fluidifiantes des mucosités.

Indications
Infections grippales, infections hivernales apparentées à la grippe (rhumes et catarrhes), bronchites et pneumopathies, ou tout simplement baisse immunitaire passagère.
HE tea tree ( 10 ml)
Melaleuca alternifolia
HE ravintsara ( 10 ml )
Cinnamomum camphora CT 1,8 cinéole
HE gingembre ( 10 ml )
Zingiber officinalis

Préparation
Prendre un flacon vide en verre teinte de 30 ml muni d’un compte-gouttes capillaire, y verser les huiles essentielles selon les quantités indiquées, refermer et agiter.

Utilisation
Voie cutanée.

Dose d’embaumement 
5 a 10 ml selon la corpulence de l’individu (seulement 3 ml chez l’enfant de 7 a 12 ans) a faire pénétrer en une fois en massant énergiquement sur l’ensemble du dos et du thorax.

Dose de maintien
30 gouttes (seulement 15 chez l’enfant a partir de 7 ans) a appliquer toutes les 30 minutes en changeant de site d’application a chaque fois : sur le thorax, le dos, l’intérieur des bras, sous les pieds, derrière les genoux. Espacer au bout de 4 a 6 heures selon la vitesse d’amélioration. Si les symptômes persistent le lendemain, renouveler le même protocole (dose d’embaumement et dose de maintien).

Contre-indications
Enfants de moins de 7 ans, femmes enceintes et allaitantes.

Précautions d’emploi
Prudence sur les peaux atopiques, eczemateuses, ou allergiques, privilégier l’application sur la face plantaire.

Contre la grippe, ravintsara et pas ravensare !

Quand le doute persiste, en aromathérapie, il faut se référer à l’identification botanique, latine et biochimique de la plante . On trouve ainsi, à Madagascar, deux espèces différentes bien que proches cousines. Le Cinnamomum camphora est un camphrier malgache (aussi appelé camphrier du Japon) dont la feuille se distille. On en obtient alors une HE appelée communément ravintsara, Cinnamomum camphora CT 1,8 cinéole. Sa forte teneur en 1,8 cinéole (plus de 50 %) lui donne une orientation antivirale, expectorante et immunitaire de grande valeur, très complète, tant pour prévenir la grippe que pour la traiter. On le confond parfois avec une autre plante malgache à l’aspect morphobotanique très proche du camphrier. Il s’agit du Ravensara aromatica. La distillation de la feuille fournit une HE à l’odeur anisée totalement différente en termes d’olfaction, de biochimie (chémotype limonène) et de valeur thérapeutique. Si cette HE est légèrement antivirale, elle excelle pour traiter les états de stress et de tristesse, ainsi que les douleurs inflammatoires. On parle aussi de l’HE de Ravensare anisata, qui est le résultat de la distillation de l’écorce du même arbre.

Attention
La fabrication de l’HE de Ravensare anisata détruit l’arbre. Il est donc déconseillé de l’utiliser.

Cadrer l’inflammation respiratoire

Mélanger les HE entre elles dans une synergie permet non seulement d’augmenter la puissance de frappe antivirale, mais aussi de multiplier les axes thérapeutiques, à savoir ici la maîtrise de l’emballement inflammatoire en plus de l’action virucide. Lorsque le virus s’accroche aux cellules des voies respiratoires, les épithéliums s’enflamment et les messagers de l’inflammation inondent les tissus pulmonaires et ORL.

À faire
Améliorer le confort respiratoire, éviter la surinfection bronchique et accélérer la guérison… les HE peuvent aider à passer de la réaction inflammatoire à la réponse inflammatoire, en apportant soutien et apaisement au système immunitaire. Il est donc judicieux, dans une synergie antigrippale, d’apporter l’une où l’autre de ces HE par ordre de préférence   gingembre, pin sylvestre (plus irritant et déconseillé en cas d’hypertension) ou iary (idéale pour les asthmatiques).

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