Dossier
Faire face au mal de dos (3/4)
Lumbago, arthrose, hernie discale, sciatique… Le mal de dos est le plus souvent en lien avec des phénomènes de tensions musculaires, de dégénérescence ou de nerfs pincés, quand ce n’est pas une combinaison de ces facteurs, voire une tout autre origine. De l’adoption de bonnes postures à l’usage des plantes, notre panel de solutions pour ne plus en avoir plein le dos.
Arthrose, osteoporose… Quand le dos s’use
À l’origine de l’arthrose et de l’ostéoporose, ces pathologies peuvent être prises en charge en phytothérapie, soit en traitement curatif des douleurs, soit en prévention. Se manifestant à partir de la cinquantaine, l’arthrose signe l’usure naturelle du cartilage articulaire des vertèbres dorsales. Des petites excroissances osseuses, appelées ostéophytes ou « becs de perroquets », peuvent se former, entraînant une réaction inflammatoire. Les douleurs arthrosiques se manifestent en journée, à l’effort. Elles se distinguent des douleurs arthritiques, maladie inflammatoire des articulations provoquant leur destruction, réveillant la nuit et provoquant un « dérouillage » – ou raideurs– matinal. Le tayuya (Cayaponia tayuya) est indiqué dans ce dernier cas.
La racine de griffe du diable (Harpagophytum procumbens), aux remarquables propriétés anti-inflammatoires et antalgiques, est ici un remède de première intention pour l’arthrose, à utiliser en cure intensive. Ses effets peuvent se faire sentir dès trois à quatre jours de prise chez les sujets sensibles, sans s’accompagner des douleurs d’estomac liées aux médicaments classiques. Moins connue dans la pharmacopée, mais tout aussi efficace, la scrofulaire noueuse (Scrophularia nodosa) apaise également les articulations souffrantes. Ces deux plantes peuvent être associées au curcuma (Curcuma longa), dont les effets se potentialisent. D’autres plantes comme le frêne (Fraxinus excelsior), le cassis (Ribes nigrum) ou encore le bouleau (Betula alba) ont également des vertus antirhumatismales. Les douleurs dorsales liées à l’ostéoporose, en lien avec la déminéralisation osseuse, sont plus insidieuses. Diffuses, elles accentuent la fatigabilité dorsolombaire. Dans une démarche préventive, le traitement naturel vise à reminéraliser l’organisme. On recourt à l’ortie (Urtica dioica), riche en minéraux comme le fer et qui facilite également leur assimilation. Le lithothamne (Phymatolithon calcareum), une algue très riche en calcium assimilable et alcanisante, peut lui être associé, ainsi que la prêle (Equisetum arvens), l’une des plantes les plus riches en silice et en calcium, deux substances indispensables aux os.
Bon plan - Traitement de fond : une tisane vertueuse
• Feuilles de cassis (Ribes nigrum)
• feuilles de bouleau (Betula alba)
• feuilles de frêne (Fraxinus excelsior)
• feuilles d’ortie (Urtica dioica)
• sommités fleuries de reinedes- pres (Filipendula ulmaria).
Préparation et mode d’emploi
Verser 3 cuillères a soupe du mélange (a parts égales) dans un litre d’eau bouillante. Arrêter l’ébullition puis laisser infuser quinze minutes et filtrer. A boire dans la journée, cinq jours par semaine sur trois semaines.
Dr Jean-Michel Morel, phytothérapeute et aromathérapie Arthrose
Le tayuya, une racine rare contre l’arthrite
Encore peu connu, le tayuya (Cayaponia tayuya), sorte de courge originaire d’Amazonie, est répute localement pour soigner les morsures de serpent. Ses propriétés antidouleurs et anti-inflammatoires (sur les articulations en cas d’arthrite) ont été mises en lumière par des travaux scientifiques au cours des vingt dernières années. Complexe, sa composition en fait également un remarquable nettoyeur du sang, efficace contre les calculs et la goutte, un stimulant des émonctoires utile pour les problèmes dermatologiques, un diurétique favorisant l’élimination de l’eau ainsi qu’un régulateur des douleurs gastriques. La racine de tayuya se consomme en poudre mélangée a de l’eau. Malheureusement, il semble qu’il soit actuellement en rupture de stock… Si vous avez une piste, n’hésitez pas a nous écrire !