Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Si nous parlions des plantes sauvages ?

plantes sauvages

Les plantes sauvages sont à la mode ! Je devrais m’en réjouir, puisque je n’y suis pas pour rien. Parler des végétaux est plutôt bon signe, non ? Eh bien cela se discute. Nombre de leurs zélateurs n’y connaissent en fait pas grand-chose, à l’instar de ces restaurateurs branchés qui, ayant déposé sur le bord de l’assiette une pousse de stellaire achetée à Rungis, clament : « Je cuisine les plantes sauvages ! »

Mais une plante sauvage n’est pas un simple produit : c’est une plante, et surtout, elle est sauvage. Truisme, pensez-vous ? Malheureusement, pas vraiment : en ces temps de confusion générale, il importe d’être précis.
Une plante est un individu, un être vivant. Et il est possible de développer une relation avec elle, comme nous le faisons avec les membres de notre propre espèce. Certes, on ne peut lui serrer la main et la saluer n’entraîne pas de réponse audible. Il est toutefois faisable, facile même, d’entrer en contact avec une plante. On peut commencer par l’observer. Pour cela, il faut s’arrêter, se poser, prendre son temps – une méditation en quelque sorte. Puis on la touche, délicatement, on la hume en la froissant légèrement, on peut même la goûter si elle n’est pas toxique… Bref...

, on utilise pour ce faire les cinq sens dont la nature nous a dotés. Et quelque chose se passe, la plante nous transmet des messages que l’on peut décrypter. Elle est glabre ou veloutée, hispide (couverte de poils raides) ou laineuse ; elle sent la menthe ou le pneu brûlé ; sa saveur est amère ou sucrée, sa texture molle ou croquante… Il y a là de quoi passer des heures, des jours, à s’émerveiller devant des sensations nouvelles et passionnantes.

Les plantes sauvages sont sauvages. Cela signifie qu’elles existent dans la nature sans intervention humaine. Ce n’est pas le cas des légumes du potager ni des fruits du verger. Cette différence revêt à mes yeux une importance fondamentale. Nous avons pris, depuis dix mille ans, l’habitude d’imposer notre loi à toute chose, tout végétal, tout animal, au point qu’aujourd’hui nous vivons dans un monde uniquement façonné par nous-mêmes. Certains semblent s’en accommoder (à mon avis, au prix d’un traumatisme profond), tandis que j’en souffre, depuis mon enfance : j’ai besoin de nature sauvage, j’ai besoin de rencontrer l’« autre », le différent de moi, mon complémentaire. De même qu’en tant qu’homme j’ai besoin d’une femme, en tant qu’être humain j’ai besoin de connaître le non-humain.

La nature sauvage, peu modifiée par l’homme, parle à mon âme et à mon coeur. Mais son expression la plus aboutie, la forêt climacique arrivée à son terme, est bien rare sur Terre et pratiquement absente d’Europe. Alors, les mauvaises herbes en font un bon substitut. Le philosophe américain Ralph Waldo Emerson affirmait : « Il n’y a pas de mauvaises herbes, il n’y a que des plantes dont nous ne connaissons pas les vertus. » Pour moi, elles sont l’expression de la nature, qui couvre la terre nue pour y faire pousser une succession d’herbacées, d’arbrisseaux, d’arbustes, puis d’arbres menant à la forêt.

Extrémiste ? Pas vraiment : je ne prône qu’un équilibre entre le monde de la domination humaine et celui de la spontanéité de la nature, qui peuvent cohabiter pour le plus grand bien de tous.

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