Dossier
Un ventre qui tourne rond (1/5)
Maux de ventre, ballonnements, problèmes de transit ou encore irritations, voire porosité intestinale, ces maux du quotidien sont fréquents, mais sont loin d’être une fatalité. En changeant quelques habitudes de vie, à commencer par l’alimentation, et avec l’aide de la phytothérapie, vous pouvez retrouver un mieux-être intestinal qui rejaillira sur votre état général.
Intestin Ménager le pilier de notre santé
Chaque jour, des millions de Français souffrent de spasmes, de douleurs, de ballonnements, de constipation ou encore de diarrhées, des troubles qui constituent quelques-uns des premiers motifs de consultation. Parfois, quelques changements d’habitudes de vie (plus d’exercice physique, meilleure gestion du stress et surtout meilleure alimentation), suffisent à calmer les maux de ventre. Mais pas toujours. Nous avons ici affaire à un vaste système qui comprend tout le tube digestif, de la bouche à l’anus. Tandis que l’amylase de la salive commence à digérer les glucides, l’estomac transforme les aliments en bouillie et ses sucs gastriques prédigèrent les protéines. La bile facilite ensuite la digestion des graisses, le foie filtre les déchets et le pancréas, grand producteur d’enzymes, favorise la digestion des protéines, des glucides et des lipides. Ensuite, grâce au réseau de villosités qui le tapissent (350 m2), l’intestin grêle se charge de faire passer les nutriments dans le corps avant que le côlon achève la décomposition des aliments. Lorsque ce dernier est perturbé, l’intestin grêle l’est aussi. L’origine du problème peut venir de plus haut (estomac, foie, pancréas) voire du stress ou de mauvais choix alimentaires. Compte tenu de la complexité du tableau, une approche globale, comme la naturopathie, répond bien aux problèmes de cet organe complexe et intelligent. Grâce aux différentes molécules qui les composent, les plantes sont capables d’agir sur plusieurs plans et symptômes à la fois.
L’esprit du ventre
Les maux de ventre sont souvent liés à des tensions psychiques. Si vous traversez une telle période, n’hésitez pas à vous tourner vers la mélisse. « La mélisse est chaude et l’homme qui la mange est gai, parce que sa chaleur se communique à la rate, ce qui réjouit son cœur », disait Hildegaarde de Bingen à propos de cette polyvalente de la pharmacopée. Antispasme majeur, elle réduit douleurs et ballonnements tout en étant active contre les bactéries, levures et champignons et en calmant aussi l’esprit (états anxieux, nervosité, problème de sommeil).
Notre deuxième cerveau
Constitué de près de 200 millions de neurones, notre intestin fascine les chercheurs qui le qualifient désormais de « deuxième cerveau ». Ventre et cerveau sont en effet en interconnexion permanente via les nombreuses ramifications du nerf vague, qui partent de l’intestin vers le cerveau. Ce lien intime ne s’arrête pas là. 100 000 milliards de bactéries intestinales secrètent chaque jour des neurotransmetteurs clés comme la dopamine, l’adrénaline mais surtout la sérotonine, l’hormone de la bonne humeur. Le système digestif produit, à lui seul, 95 % de la sérotonine totale du corps ! C’est dire si notre ventre, les bactéries qui le composent et l’alimentation influent sur notre humeur...