Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Accompagner un proche dans la maladie

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La maladie grave d’un proche et les errances médicales qui émaillent son parcours de soin se répercutent sur l’équilibre physique et émotionnel de son entourage. Anxiété, colère, fatigue… Pour présents auprès de lui sans s’épuiser, ceux qu’on appelle aujourd’hui les « aidants » doivent impérativement penser à eux afin de recharger leurs batteries.

Rester fort. Tenir le coup. C’est avec ces leitmotivs que nous tentons d’entourer au mieux notre conjoint, notre enfant ou un ami atteint d’un cancer, d’un AVC, de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre pathologie au pronostic inquiétant. Mais cette exigence envers nous-mêmes ne tient pas toujours compte de nos propres limites. Quel que soit notre dévouement, une telle épreuve génère un stress énorme. Moral en dents de scie du malade, démarches administratives, allers retours quotidiens à l’hôpital, pêche aux informations auprès des blouses blanches… Tout cela s’accumule et épuise. Faciles à prendre (en général trois ou quatre gouttes 3 fois par jour), les élixirs floraux apportent un soutien particulièrement pertinent durant cette épreuve de vie, sans exposer au moindre risque puisque leur mode d’action repose sur l’énergie vibratoire transmise par la plante.

Des sentiments ambivalents

Ainsi, celui de marronnier rouge, arbre dont les fleurs à la couleur intense évoquent une sensibilité exacerbée, peut aider à ne pas se laisser envahir par la souffrance d’un être cher. Bouleversé par son état de santé, on confond parfois empathie et projection de ses propres angoisses. Cet élixir anti-inquiétude permet d’en prendre conscience. Il devient alors possible de s’impliquer avec mesure afin de l’épauler avec compassion, mais aussi plus de recul et d’efficacité.

À trop vouloir se mettre à la place du malade, on en oublie qu’il éprouve lui aussi le besoin de se sentir utile. Et qu’il en a sans doute les capacités malgré la fatigue, les douleurs ou le handicap. L’attitude de l’aidant trop plein d’amour et d’autorité qui a tendance à opérer des choix à sa place, voire à l’infantiliser, rappelle celle des premières fleurs de chicorée, qui empêchent les autres plantes de pousser en se développant à l’horizontale. L’élixir de cette fleur instille une relation moins possessive afin de rendre au malade sa liberté de décision.

La peur de perdre un proche ou la tristesse de le voir changé par sa maladie peuvent aussi générer un sentiment de colère refoulée. Si certains en veulent au Bon Dieu, d’autres reprochent inconsciemment à la personne qu’ils chérissent de leur en faire voir de toutes les couleurs. L’élixir de mimulus écarlate (fleur rouge-orangé vif...

en forme de gueule) calme cette colère intérieure ainsi que la honte qu’on ressent à l’idée même d’en vouloir à une personne malade. Il invite à comprendre et à accepter ses propres émotions négatives, passage obligé pour s’en libérer.

Admettre son impuissance est difficile. On se croit fort, comme le chêne, cet arbre capable jusqu’à la fin de sa vie de continuer à nourrir les autres êtres vivants qui l’entourent. Son élixir floral apporte la détente et le lâcher-prise nécessaires aux aidants adeptes de la formule « je vais m’en sortir », quitte à aller au bout de leurs réserves d’énergie. Craquer, pleurer… c’est bien légitime ! Cet élixir les incite à ne plus refuser la main tendue des amis, des voisins ou d’associations et à s’accorder du repos.

Rivalité non dite

Mais certains ont du mal à laisser les assistantes de vie, voire les aides-soignantes, s’occuper de leur enfant ou de leur mari. Les voir toucher le corps de celui qu’on « a dans la peau » les dérange. Pour sortir de cette rivalité non dite, l’ortie est idéale. Le cueilleur en connaît le caractère urticant tandis que le phytothérapeute lui trouve mille vertus. En élixir floral, elle transmet sa force d’apaisement lors d’interactions au sein d’un groupe. Elle facilite la communication et la coopération entre les différentes personnes qui prennent en charge le malade.

Les incertitudes quant à la progression de la maladie engendrent d’importantes angoisses. Souvent, les souvenirs et les projets refont surface. S’il est parfois utile de consulter un psychologue ou de s’ouvrir à un ami, prendre quelques gouttes d’élixir d’oignon libère les différents niveaux de blocages et de douleurs emmagasinés au fond de soi. À l’image de cet aromate qu’on pèle couche après couche !

Prendre soin de soi

Il encourage les aidants les plus introvertis à se laisser aller à la confidence. Même en bonne santé, on a le droit de se plaindre ! D’autre part, il est bon de s’accorder un temps de répit, message qu’envoie la fleur de pissenlit. Quelques gouttes de son élixir transmettent cette bouffée d’égoïsme salutaire pour recharger ses batteries.

Aller à la piscine, au cinéma, prendre un café en terrasse : autant de plaisirs que nous pouvons nous autoriser. Soutenir un grand malade n’empêche pas d’avoir de la considération pour soi. Le buis, dont l’histoire ancestrale et la symbolique sont associées aux notions de résistance et d’intégrité face aux difficultés extérieures, vient le rappeler. Il sait résister sans se soumettre. S’adapter aux contraintes. Ainsi, son élixir floral donne la force d’affronter la situation tout en restant soi-même, fidèle à ses aspirations et à ses besoins. Continuer à sortir et à sourire amène d’ailleurs un peu de vie dans l’existence plus sombre du malade. Celui que nous cherchons à protéger l’accepte souvent mieux qu’on ne l’imagine. Et il en va aussi de notre propre santé.

Quelques fleurs pour le malade

Eux aussi peuvent bénéficier du pouvoir harmonisant des élixirs floraux sans aucun danger. Ainsi, ceux qui dénient la gravité de leur état de santé disposent de la clématite, fleur qui permet de se connecter au présent et de s’ancrer dans la réalité. La tendance à vouloir à tout prix faire bonne figure et à minimiser l’importance de sa maladie pour protéger son entourage correspond à l’aigremoine, élixir clé pour ôter son masque et accepter ses souffrances intérieures. Quand c’est au contraire le repli sur soi qui prédomine, optez pour le mimosa, car il favorise l’ouverture aux autres dans les périodes de découragement. L’églantier, lui, donne aux plus résignés incapables de se battre l’élan et le dynamisme afin de dire « oui » à la vie. Citons aussi la brunelle, fleur de guérison intérieure : elle aide à mobiliser ses propres ressources pour optimiser l’effet des soins médicaux.

Protéger les aidants

Conjoint, enfant, voisin, ami… le statut de « proche aidant » reconnu officiellement en France depuis fin 2015 concerne ceux qui « résident et entretiennent des liens étroits et stables » avec une personne handicapée ou en perte d’autonomie et qui leur viennent en aide à titre non professionnel. Au-delà de leur rôle, ce sont aussi les besoins des aidants qui sont désormais considérés. Droit au répit, formations dispensées par des associations, séjours de vacances aidants-aidés, accueil temporaire de la personne âgée, invalide ou malade et, depuis le 1er janvier 2017, « congé de proche aidant » pour les salariés du privé. Ces dispositions demeurent méconnues alors qu’elles concernent un actif sur six voire un sur 5 pour les plus de 50 ans.
Ainsi, la possibilité existe désormais de demander à son employeur de s’absenter une journée ou trois mois renouvelables (dans la limite d’un an sur toute la carrière), que la personne aidée vive à la maison ou non. Un accord de branche ou d’entreprise peut également être conclu. Autre formule testée dans un petit nombre de PME : le don de jours de congés entre employés, qui cette fois permet de rester rémunéré. Reste un frein psychologique : faire accepter cette nécessité d’être aidé au malade qui peut culpabiliser (coût, renvoi à sa dépendance…) ou se braquer (peur de l’abandon, déni de son état de santé…). 

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