Se réparer après la violence
Viol, harcèlement sexuel ou moral, attentat… Pour les personnes qui subissent des sévices psychologiques assortis ou non de traumatismes physiques, parler est généralement difficile, mais indispensable. En complément d’une prise en charge thérapeutique, certains élixirs floraux, par leur action de rééquilibrage émotionnel, peuvent accompagner la reconstruction de soi.
"La violence engendre la violence", dit-on. Pour celui ou celle qui la subit ou l’a subie dans le passé, c’est d’abord une violence contre soi-même qu’elle engendre. Elle se manifeste souvent à son insu par des cauchemars, une dépression, une dépréciation de soi, une addiction ou d’autres affections psychologiques et somatiques. Les victimes de brutalité au sein du couple, de la famille, au travail ou dans la rue savent qu’elles en ont des séquelles, mais toutes ne parviennent pas à s’engager dans une démarche réparatrice. Celle-ci réclame de la force. Il faut accorder sa confiance à un thérapeute, alors que le traumatisme est parfois associé au sentiment de n’avoir bénéficié d’aucun secours extérieur. Elle nécessite de raviver des émotions bouleversantes. Plusieurs thérapies aident à retrouver un sentiment de sécurité, que le choc soit ancien ou récent. Les solutions pour se reconstruire sont propres à chacun, mais, en parallèle, certains élixirs floraux peuvent accompagner ce parcours.
Affronter les émotions refoulées
C’est le cas de l’élixir d’onagre. Cette plante d’Amérique du Nord surnommée « Belle de nuit » s’épanouit quand le soleil se couche et embaume au petit matin. Fleurir dans la pénombre, comme un signe de confiance en soi afin de s’exprimer ensuite au grand jour ! Avec cette fleur jaune à connotation féminine, hommes et femmes parviennent à se confier à un ami ou à un thérapeute.
Les proches encouragent parfois à « oublier » pour tourner la page quand ça n’est pas la personne elle-même qui s’y oblige pour aller de l’avant. Cette fuite est malheureusement vaine à court ou long terme. La fleur de rudbeckia appelée « Suzanne au regard noir » (Black-eyed Susan) aide à affronter les émotions refoulées. Prendre trois gouttes trois fois par jour de son élixir procure la force de se confronter à son passé douloureux. On peut alors comprendre que rouvrir la plaie ne signifie pas ressasser, mais progresser vers une réconciliation avec soi. À condition, toujours, d’être bien encadré.
La résurgence du choc émotionnel peut céder la place à...
; l’expression des manques affectifs. Une étape difficile, car certaines victimes sous l’emprise de leur abuseur nourrissent de la culpabilité, convaincues d’« avoir mérité ça ». Fabriqué à partir du Ferocactus schwarzii, l’élixir sud-américain de la gamme PHI appelé self-esteem cactus (« cactus de l’estime de soi ») met à profit l’aptitude de cette plante à épines à pousser et à se défendre dans un milieu hostile. En fleur, elle forme une magnifique couronne jaune porteuse de ce message : « Chacun a sa place et il importe de l’occuper ! » Cette revalorisation de soi rétablit la confiance en ses capacités pour évoluer sereinement en société.
Rompre les chaînes
Chez d’autres, la négation de soi pousse à développer un mécanisme d’identification à l’agresseur ou un syndrome de Stockholm. Ils manifestent alors de la sympathie pour leur bourreau. Cette dépendance les atteint dans leur personnalité au point qu’ils n’ont plus conscience d’avoir du pouvoir sur eux-mêmes. Ressemblant à une main ouverte et tendue, la fleur rouge du monga waratah brise ce système et permet de retrouver ses esprits. L’élixir de cet arbuste du bush australien fait émerger une force intérieure favorisant la libération de toute forme d’addiction ou de soumission. Plutôt que d’attendre de l’autre, il améliore l’ancrage et la croyance en sa propre habileté à agir. Boab, un autre élixir du bush réalisé avec les fleurs du baobab australien, accompagne les personnes victimes d’abus, notamment celles maltraitées durant leur enfance. En les aidant à rompre les chaînes pesantes de leur structure familiale, il élimine un karma négatif susceptible de se répercuter sur les générations suivantes.
Sombrer dans la haine est une réaction compréhensible… mais pas libératrice. Car elle dénote qu’on accorde encore trop d’importance à celui qui a « détruit » sa vie. Elle évoque l’Acineta superba, une orchidée des régions tropicales dégageant une odeur nauséabonde et dont l’élixir baptisé Agression orchid dissout la mémoire des agressions. Il rééquilibre énergétiquement et psychologiquement la personne quand la sensation d’instabilité l’empêche de se défendre sereinement. Se lancer dans un procès peut aider à se reconstruire.
Évitant la confrontation directe avec l’agresseur, certaines méthodes thérapeutiques invitent à s’y opposer symboliquement. Si cela reste un cap redouté, l’élixir de mycena de la gamme hollandaise Bloesem remedies peut aider. Ce champignon exerce une action purificatrice afin de digérer les émotions profondes et de nourrir une plus grande sécurité intérieure dans les moments difficiles. L’apaisement permet de redonner du sens à sa vie. La parole aussi. Elle incite d’ailleurs nombre de victimes à fonder une association ou à devenir à leur tour des professionnels de la relation d’aide. Une bonne raison d’avoir confiance.
Rescue, les fleurs secouristes
L’étoile de Bethléem et ses six pétales parfaitement disposés en étoile restructurent après un choc. L’hélianthème, dont les fleurs s’ouvrent quelques heures et s’émiettent au frôlement d’un insecte donne le courage de faire face. La clématite, liane qui semble fuir pour échapper au pire, aide à reprendre pied. La fleur de prunus, dont les étamines explosent en fusée, permet de maîtriser ses nerfs. Comme l’impatience, qui projette ses graines à la figure quand on les presse. Le Dr Bach a réuni ces cinq fleurs pour composer le fameux Rescue. Aujourd’hui décliné sous de multiples formes (pastilles, perles, spray, chewinggum…), ce remède d’urgence peut soutenir la victime de violence, y compris dans les périodes où elle se débat entre la crainte de revivre émotionnellement des atrocités et l’aspiration à tourner la page. Et son efficacité est immédiate.
Agir sur le cerveau
Effacer les mauvais souvenirs de notre mémoire d’un coup de baguette magique relève heureusement de la sciencefiction. Mais, les neurosciences progressent si vite que ce sera peut-être bientôt envisageable. Les chercheurs du laboratoire européen de biologie moléculaire d’Heidelberg sont en train d’envisager un médicament de ce type d’ici une dizaine d’années. Ils ont observé chez la souris qu’en bloquant les connexions synaptiques dans une zone précise de l’hippocampe, aire du cerveau où siègent les souvenirs, on pouvait faire oublier à l’animal ce qu’il avait appris. Les souvenirs sont présents, mais inaccessibles. Plus naturelle, une autre méthode a déjà fait ses preuves sur le stress post-traumatique : l’EMDR (eye movement desensitization and reprocessing). Développée à la fin des années 1980, elle consiste à activer les deux hémisphères du cerveau en effectuant des mouvements des yeux ou en réagissant à des stimulations tactiles ou sonores. Recommandée par la Haute Autorité de la santé, cette technique débloque les informations liées au choc (pensées, images, sons odeurs…) et, en dissociant émotion et souvenir, permet de faire le deuil du passé douloureux.