Vaincre ses petites phobies
Les insectes, l’eau, l’avion, la pénombre, le vide... Chacun ses petites frousses ou ses grosses paniques. Il nous est parfois difficile de dire d’où viennent ces phobies qui, parfois, nous compliquent l’existence. Mais pour les surmonter, il faut trouver le courage de s’y confronter en douceur. Pourquoi pas avec des fleurs ?
À la vue d’une araignée qui se carapate, beaucoup d’entre nous sursautent en reculant, poussent un petit cri et s’agitent. Ce qui ne manque pas de provoquer des rires complices ou l’incompréhension agacée des plus téméraires ! Certains anxieux sont, eux, incapables de mettre un pied dans la mer ou dans un ascenseur. Où commence la phobie ? Avoir peur est normal. Cette émotion instinctive agit comme un signal d’alarme face à ce que nous percevons comme un éventuel danger. La phobie survient quand ce système d’alarme est déréglé au point de prendre une dimension irrationnelle. On a peur d’avoir peur. Hélas, en fuyant la situation, on entretient cette crainte ! Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont efficaces contre les vraies phobies. Mais on peut aussi surmonter nos petites épouvantes en comprenant le mécanisme de la peur et en apprenant à mieux gérer nos émotions grâce aux élixirs floraux.
Apprendre à se relaxer
Être confronté à un contexte angoissant ou à un objet qui nous effraie provoque des réactions corporelles typiques: mains moites, nausée, crispation, respiration haletante... Elles sont particulièrement fortes chez les hyperémotifs, qui pourront opter pour l’élixir de tremble afin de se calmer. Cette fleur agit en profondeur lorsqu’on fait face à des peurs ou des inquiétudes qu’on ne parvient pas à expliquer. Elle procure alors une sensation de sécurité et réduit les symptômes physiques. Face à une prise de parole en public, un voyage en avion, un balcon en hauteur ou une petite bête, les phobiques se figent. Dans ces phases de crise, mieux vaut employer un élixir d’urgence comme Rescue ou Emergency (basé sur des fleurs du bush). On en prend quelques gouttes toutes les minutes, puis toutes les trois minutes et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on retrouve le contrôle de soi.
Réviser ses croyances
Nos craintes irraisonnées proviennent sou- vent d’une mauvaise expérience passée. Elles peuvent nous avoir été transmises par nos parents; sinon par le biais de l’éducation («Ne t’approche pas, c’est dangereux»). Pour se libérer de ces croyances...
anciennes qui nous autolimitent, il est intéressant de découvrir un élixir d’Alaska: le bien nommé Forget me not. Ce myosotis américain aide à se détacher de nos expériences douloureuses, des peurs inconscientes et du sentiment de culpabilité qui peut expliquer qu’on reproduise malgré nous les fantasmes de nos aïeuls. Certains anxieux ont tendance à s’enfermer dans des prophéties auto-réalisatrices: «Je vais m’évanouir», «Je vais me faire piquer»... Pour parvenir à lâcher prise et à raisonner de façon plus équilibrée, il faut oser l’élixir Shadow-cactus (gamme PHI essences). Il permet de prendre conscience des mécanismes les plus sombres de notre esprit et de se libérer de ces parts d’ombre qui nous gâchent la vie. « La petite bête n’a jamais mangé la grosse ! », dit-on aux peureux. Mais de quoi a-t-on réellement peur? Un élixir tel que le fuchsia, enclin à faciliter la compréhension de nos émotions enfouies, permet de mieux les discerner. Se poser, observer plus finement nos sensations pour détecter sur quoi se porte notre fébrilité aide à prendre de la distance.
Il en va de la phobie comme de l’allergie: on s’en désensibilise en se confrontant à ce qui les provoque! Mais graduellement et régulièrement. Pour trouver l’impulsion et affronter une situation dont on sait à l’avance qu’elle nous angoisse, privilégions l’élixir de tomate. Il combat le stress, le repli sur soi, les cauchemars, les dépendances, les attitudes défaitistes, les sensations de vulnérabilité comme les peurs paniques... Bref, tout ce qui nous insécurise. Il apporte une protection sur le plan psychique et énergétique qui nous aide à nous confronter à nos phobies.
Affronter l’ennemi
Deux autres élixirs d’Alaska peuvent venir en renfort. Cotton grass (herbe à coton), fleur-pivot qui aide à lâcher-prise et à reprendre confiance en soi pour aborder une situation inconnue, permet d’éviter de se fixer sur l’inconfort, le choc ou autre traumatisme. Elle invite plutôt à comprendre pourquoi on en est arrivé à ces réactions excessives et se propose de trouver le processus de guérison. Quant à Prickly wild rose, aux effets sensiblement comparables à ceux de l’élixir d’églantier des fleurs de Bach, il permet de persévérer même dans une situation hostile. Cependant, ne nous leurrons pas: vaincre ses phobies ne signifie pas éradiquer la peur mais la modérer afin de ne plus en être esclave. Ce travail de libération conduit à vivre de nouvelles sensations propices à la découverte du monde. Cela ne vaut-il pas la peine d’essayer ?
L’herbe à coton, revivre enfin !
Sorte de pompon blanc et soyeux, la tête duveteuse de cette linaigrette appelée aussi coton arctique (Eriophorum sp.) évoque la douceur et la protection. Ses filaments s’effilochent au gré du vent mais cette boule d’ouate fragile invite à dépasser ce qui nous fait frémir. Car elle restaure aussi la terre après un feu en formant des touffes d’herbes qui stockent de l’humidité. Un bon message pour les phobiques qui craignent le pire et font tout pour se protéger ! Il y a une vie après les traumatismes et on possède les ressources pour s’en guérir, semble dire cette plante des marécages d’Alaska. Pas de quoi s’enliser dans nos peurs !
Simulation ?
Les thérapeutes recourent désormais à la réalité virtuelle issue des jeux informatiques pour guérir les phobies. Doté d’un casque qui l’expose en toute sécurité au vide (sauter dans un gouffre) ou aux araignées (toucher une mygale), le phobique apprivoise sa crainte et, d’après les essais cliniques, parvient à surmonter ses peurs dans la « vraie vie ». Même outil pour traiter la peur de l’avion alors que la médiatisation des crashs bombarde le cerveau d’images anxiogènes. En plus d’un psy et d’un expert aéronautique, le simulateur de vol permet de prendre les manettes. Mais notre société favorise aussi des anxiétés plus difficilement cernables qui bouleversent la vie sociale de ceux qui en souffrent. On parle ainsi de plus en plus souvent de phobie scolaire. En revanche, les psychiatres sont formels : la « phobie administrative » invoquée par un ex-secrétaire d’État serait... une maladie imaginaire !
Du sang-froid
L'aigue-marine
Cette pierre précieuse d’un bleu aquatique nous apaise immédiatement. Elle calme le mental lors des accès de stress tout en procurant une énergie harmonisante quand l’environnement devient toxique. Idéale donc contre les phobies ou autres peurs, l’aigue-marine donne également du courage. Elle soutient la motivation et la concentration, incite à assumer ses responsabilités, ce qui permet de se confronter à ce que l’on perçoit comme menaçant, ou du moins déstabilisant. Elle aide à ne pas porter de jugements et à se départir de vieux schémas qui entravent nos actions. D’ailleurs, elle est aussi indiquée contre les troubles de la vision.