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Maladresse et Fleurs de Bach, décryptage

maladresse

Certains ont le chic pour renverser leur café sur leur chemise blanche. D’autres sont les rois des impairs et autres gaffes. Mais qui n’a jamais commis de faux pas ? Ces attitudes inadaptées à la situation manifestent toujours une difficulté plus ou moins passagère à gérer ses émotions. Et si nous essayions de démêler la pelote dans laquelle nous nous prenons les pieds ?

Les incorrigibles maladroits se surnomment eux-mêmes « Gaston Lagaffe ». Oups ! Il suffit d’un rien pour que leur geste dérape ou qu’ils prononcent une parole malencontreuse. Mais cette gaucherie n’est pas un tempérament de naissance. Pour les psychomotriciens, elle provient parfois d’un apprentissage mal accompli. Enfant, nous explorons notre environnement en manipulant divers objets. Tout ce qui passe sous nos yeux,  sous nos mains ou roule sous nos pieds exerce notre habileté. L’expérience éducative, mais aussi un traumatisme plus ou moins grave, peut nuire à la dextérité. Car si la fatigue ou le fait de nous servir d’une main plus que de l’autre entrent en jeu, l’adresse est avant tout une question d’émotion. D’ailleurs, chacun de nous a un jour trébuché sous le coup du trac. On se sent alors regardé comme un incapable et, au moins épisodiquement, notre estime de soi s’en trouve atteinte.

Que se passe-t-il au juste? Ces parole ou action inappropriées délivrent un message à un moment inopportun ou à la mauvaise personne. Comme si ce qui nous animait intérieurement devait impérativement se frayer un passage vers l’extérieur quitte à emprunter un chemin dérivé. Cette erreur émergeant de notre moi profond engendre un sentiment de culpabilité représentée par le pin sylvestre en fleurs de Bach. En prenant cet élixir, le gaffeur construit sa propre échelle de valeurs. Il peut relativiser et résoudre son dilemme : certes, les conséquences de sa bévue lui sont imputables, mais il ne peut pas s’en accuser, car il ne les a pas sciemment recherchées. Responsable, oui. Mais pas coupable! Ceux qui ont peur d’être jugés prêtent particulièrement le flanc à la maladresse.

Les exploits sportifs avortés par un geste aussi malhabile que stupide l’illustrent bien. Si elles optaient pour un remède tel que l’élixir de noyer, ces personnes soumises au regard des autres pourraient se concentrer sans anxiété sur l’acte qu’elles doivent accomplir. Car c’est une fleur de protection et d’adaptation qui donne du recul. Mais pour assumer par la suite une maladresse et se «nettoyer» de la honte qu’elle engendre, choisir le pommier sauvage. Cet élixir procure  b, revalorise et permet de faire   de son image, y compris dans ces circonstances.

Une personnalité désaccordée

Les fleurs de Bach ne sont pas préconisées uniquement pour des cas extrêmes, même si leur description insiste dans ce sens. Le tremble s’adresse aux angoissés. Mais sans aller jusqu’à la...

sensation d’oppression, il apporte calme et sécurité dès qu’une agitation intérieure déconnecte de l’« ici et maintenant ». Or c’est toujours parce qu’on a mal évalué la situation que l’on écrase les pieds de son voisin ou prononce les mots qu’il aurait fallu taire. Le maladroit perd les commandes, car il tente d’aller dans un sens et dans l’autre à la fois, comme s’il voulait obéir simultanément à un ordre et à un contrordre. Ce manque de coordination crée une tension interne voire musculaire qui conduit certains à agir avec trop de précipitation. Leurs réactions à la « de Funès» (ou à la «Mister Bean»!) ressemblent à celles de l’impatience,  fleur rigide qui pousse rapidement, rougit au soleil et éjecte ses graines dès qu’on la frôle. Avec l’élixir de cette plante, ils développent une attitude plus posée afin de se maîtriser.

Derrière ce manque d’assurance, il y a aussi une peur d’échouer que l’élixir de mélèze aide à surmonter, évacuant ce sentiment d’incapacité provisoire qui rend pataud. Un excès de contrôle peut tout autant nous faire casser une pile d’assiettes! Quand on a tendance à vouloir tout anticiper, faisons confiance à l’élixir d’eau de roche pour acquérir plus de souplesse. Être adroit suppose une capacité à s’adapter à l’imprévu, à l’image de l’eau du ruisseau qui glisse où elle veut avec une parfaite fluidité.

Une caricature de soi

Reste que ces faux pas attirent souvent l’attention sur soi pour dire « j’existe ! ». Inconsciemment, le roi des bourdes entretient une image qui lui vaut d’être apprécié. C’est le cas du « grand timide » qui se prend les pieds dans le tapis. Il peut ainsi rester fidèle à la caricature de l’enfant rougissant choyé par sa maman. La gaucherie a son charme. Mais si elle est vécue comme une souffrance, elle peut être surmontée grâce à l’élixir de mimule qui donne du courage face à «l’épreuve».

De même, le clown de service masque un côté sombre derrière ses acrobaties à la Pierre Richard. Tout le portrait du tempérament agrimoine dont l’élixir permet à cet anti-héros sympathique d’aller à la rencontre de sa face cachée. Il pourra alors se libérer de ce jeu qui le dupe lui-même et s’apercevoir que ce retour à l’équilibre est moins scabreux que ses maladresses ! Autre figure emblématique du maladroit : l’étourdi. Ce Pierrot toujours dans la lune vit dans les limbes de sa tête plus que dans son corps. Cette typologie correspond à la clématite dont l’élixir remédie au manque d’ancrage de ces grands rêveurs qui se protègent de la réalité en la fuyant. Cette fleur remet les pieds sur terre: de quoi éviter les gaffes. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Une petite maladresse peut même avoir un certain mérite : nous apprendre à refouler toute ambition d’être parfait. Quel soulagement !

La clématite, la tête ailleurs

Voilà une plante qui a toujours besoin d’un support. Cette liane se hisse vers le ciel en appuyant ses longues tiges multiples sur d’autres végétaux arbustifs pour se développer. Et quand elle s’accroche, difficile d’arracher cette vivace dont la racine, comparativement assez petite, s’ancre profondément dans la terre. La preuve qu’elle possède des atouts  pour compenser sa tendance à se réfugier ailleurs ! La fleur blanche de Clematis vitalba  (appelée aussi clématite vigne-blanche ou herbe aux gueux) arbore des faux pétales  (sépales) velus. Elle s’épanouit dans cet aspect cotonneux et très léger. Tout chez ce  végétal aérien évoque un tempérament « dans les nuages ». Mais cette tendance à  vriller souplement ne peut-elle pas aussi révéler une certaine forme d’agilité ?

Toujours fautif ?

La maladresse est volontiers invoquée par les  personnalités publiques lorsqu’elles dérapent. Mais  on soupçonne les mots malheureux d’un ténor de  la politique, le geste déplacé d’une star du foot  ou le secret malencontreusement dévoilé d’un  « people » de masquer une moralité discutable,  un règlement de compte ou autre manipulation.  La question se pose face à des protagonistes aguerris  aux arcanes de la médiatisation. À qui accorder  le droit d’être maladroit ? Aussi grande que soit  son retentissement, l’erreur est humaine. Dans  un autre registre plus délicat encore, la frontière  entre faute et maladresse se révèle tout aussi  ténue. Le médecin, chirurgien notamment, est  susceptible d’être poursuivi en justice pour « faute  de maladresse ». La notion de précision du geste  médical qui relève d’une obligation et celle d’aléa  thérapeutique qui sous-tend un risque inhérent à la  technique se confrontent au tribunal, expertises à  l’appui. Pas simple... En communication comme en  sciences, l’habileté a ses limites. Si seulement les  robots censés remplacer l’humain dans certaines  tâches précises étaient eux aussi infaillibles ! 

Plus de stabilité

La calcite orange : Le nom de  cette pierre commune évoque  immédiatement la calcification. De fait, son élixir fortifie  la masse osseuse. Il donne de  l’aplomb aussi bien sur le plan  physique que psychologique.  En effet, c’est aussi notre  « squelette émotionnel » que ce  minéral renforce. Il favorise un  retour sur soi, donne confiance  en ses propres capacités et  aide à trouver sa place dans la  sphère relationnelle. Comme  le calcite bleu, il accroît aussi  le discernement, la mémoire et  la concentration. Des qualités  cognitives qui peuvent aider  le maladroit à organiser ses pensées et être en phase avec  son environnement pour éviter  de trébucher. 

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