Le bourgeon de myrtillier pour préserver ses yeux
La phytothérapie connaît bien cet arbuste pour ses fruits contenant de nombreuses substances antioxydantes, protectrices du vieillissement tissulaire, mais aussi pour ses feuilles utilisées en infusion comme hypoglycémiantes et « purifiantes » du sang en général. En revanche, la jeune pousse de myrtillier est un remède peu connu de la gemmothérapie. Spécifique de la protection des vaisseaux et tout particulièrement des capillaires, c’est un angioprotecteur. Il manifeste ses effets sur les organes fortement vascularisés, notamment les yeux. De manière générale, il améliore la vision nocturne et crépusculaire et combat la fatigue oculaire. On le préconisera dans les problèmes oculaires internes comme les glaucomes, les troubles de la vue (presbytie), la cataracte, et diverses rétinopathies. En externe, la jeune pousse de myrtillier pourra également être utilisée sur les inflammations externes telles que les conjonctivites et la sécheresse oculaire. Chez les diabétiques elle sera très précieuse pour protéger la rétine en cas de rétinopathie diabétique. Cette affection constitue une grave complication du diabète, qui touche une personne sur deux (diabète de type 2).
Autres propriétés
• En synergie, dans les problèmes...
rétiniens, on va pouvoir l’associer au bourgeon d’olivier et à l’arbre de Judée.
• Le bourgeon de myrtillier aura une action sur d’autres organes en lien avec son action sur les capillaires.
Pour le pancréas, qui est un organe très vascularisé, il va stimuler la fonction hypoglycémiante. Il est un atout précieux en cas de diabète lié à l’âge, tout comme le sont d’ailleurs les feuilles de l’arbuste, utilisées en tisane.
Au niveau intestinal, il protège les muqueuses de l’estomac et de l’intestin, évitant ulcérations, brûlures gastriques, mais aussi colites. Il est un bon antidiarrhéique en cas d’infection.
Au niveau cérébral, il permet une meilleure circulation sanguine et oxygénation du cerveau. Le myrtillier est donc un remède qui augmente la résistance des capillaires sanguins. Il est doué en plus d’une capacité d’antiagrégant (il empêche les plaquettes de s’agglutiner).
Posologie Au-delà de 8 ans jusqu’à l’âge adulte : 10 gouttes du même macérat 2 à 3 fois par jour. Pour les enfants jusqu’à 8 ans, on conseille 5 gouttes 2 fois par jour pour le macérat concentré (ou une association de plusieurs macérats).•
Vaccinium myrtillus
Famille des éricacées
Le myrtillier est un sousarbrisseau qui pousse en touffes rampantes, recouvrant les sousbois de la hêtraie sapinière. Il pousse naturellement en Europe, dans la plupart des massifs montagneux. D’une taille de 20 à 30 cm de haut, il présente de petites feuilles ovoïdes, minces, alternes, vert foncé sur les deux faces et munies de petites dents sur les bords. Il fleurit d’avril à juin, de petites fleurs en grelots blanc-verdâtre- rosé, et porte des fruits à chair très agréable, violette et parfumée.
Infos gémmothérapie
Quand récolter les bourgeons ?
À l’approche du printemps les bourgeons commencent à pointer leur nez. En France, c’est en région méditerranéenne qu’ils seront les plus précoces. C’est celui du lilas qui s’annonce le plus souvent en premier ; viennent ensuite le frêne et l’aulne. Le marronnier se récolte très tardivement. C’est d’ailleurs un des plus faciles à prélever, car il est d’une taille importante par rapport aux autres. Les bourgeons de cassis se prélèvent sur des rameaux d’arbustes cultivés spécifiquement ; minuscules, leur récolte demande une grande patience. Notons bien que les bourgeons d’aubépine sont encore plus délicats à approcher, car non seulement leur taille est très réduite mais en plus les rameaux sont garnis de redoutables épines. Dans le cas où les bourgeons restent d’une taille trop modeste et débourrent relativement vite pour donner les premières feuilles, on récolte alors les jeunes pousses : c’est le cas de l’olivier, du genévrier ou du romarin.