Dossier
Un hiver sous haute protection (2/4)
Si certains ont déjà hâte de se retrouver en haut des pistes, d’autres redoutent les désagréments habituels de la saison froide. Comme chaque année, la prolifération de virus aura pour effet une multiplication des maladies respiratoires et des états grippaux. Mais devons-nous vraiment composer avec rhume, angine et moral en berne en attendant le retour de la belle saison ? Pas forcément !
Boostez votre immunité
La première journée, après un petit déjeuner frugal, vous mangerez exclusivement des légumes midi et soir, ce qui stimulera le transit et commencera le nettoyage intestinal. La deuxième journée, toujours après un petit déjeuner frugal, associez riz et pommes, midi et soir. Et le troisième jour, selon le même schéma, faites-vous des pommes de terre vapeur. Quotidiennement, veillez à boire beaucoup d’eau. Une tisane de mélisse, fenouil et bardane donnera un petit coup de pouce pour stimuler la digestion, calmer les éventuels spasmes intestinaux, et faciliter le rééquilibrage de la flore intestinale.
En plus d’une alimentation recalibrée, riche en légumes, aidez-vous des plantes adaptogènes pour renforcer encore vos défenses et votre vigueur. Ginseng, éleuthérocoque, shizandra et rhodiole peuvent tous convenir. Mais il en est une qui est spécialement indiquée en hiver : c’est l’échinacée. Originaire d’Amérique du Nord, très prisée par les grandes tribus amérindiennes (Cheyenne, Comanche, Crow…) l’échinacée est un puissant dépuratif de l’organisme et un excellent antiseptique. Banalisée, elle reste une valeur sûre pour stimuler les circulations sanguine et lymphatique, accroître l’efficacité et la diffusion des globules blancs, et donc réduire les symptômes en cas de grippe ou d’infection des voies respiratoires. À prendre sous forme d’extrait alcoolique, de tisane, ou de suspension intégrale de plantes fraîches (ce procédé revendique la conservation de l’intégralité des constituants).
Du côté des macérats de bourgeons, le cassis (Ribes nigrum) peut être considéré lui aussi comme un adaptogène, tant ses vertus régulatrices sont nombreuses. À l’approche de la saison froide, il est précieux pour son action stimulante sur les glandes surrénales, mais aussi sur les reins, le pancréas et le foie. L’extrait de bourgeons de cassis est également efficace sur le plan respiratoire en cas d’asthme, de bronchites et de rhinites. Tonique, il est particulièrement recommandé aux personnes fatiguées. On peut le prendre sans contre-indication sur une longue période. On pourra lui associer le macérat de bourgeon d’églantier (Rosa canina), plante dont les fruits (cynorrhodons) sont connus pour leur richesse exceptionnelle en vitamine C. L’extrait de bourgeon d’églantier renforce les défenses naturelles de l’organisme et convient très bien aux enfants pour les aider à passer la saison hivernale au meilleur de leur forme.
À faire - Les bons principes de l’abbé Kneipp
L’abbé Kneipp (1821-1897) a popularisé les bienfaits de l’eau froide sur la santé. À 26 ans, atteint d’une tuberculose déclarée incurable, il expérimente un traitement révolutionnaire : l’immersion dans les eaux glaciales du Danube (environ 5 °C), deux fois par semaine ! En quelques mois, il guérit. Malgré l’hostilité des autorités ecclésiastiques, l’abbé Kneipp peaufine sa « cure d’eau » jusqu’à en faire une véritable hygiène de vie globale, qui lui vaudra même l’honneur de soigner le pape Léon XIII. Aujourd’hui encore, sa méthode est mise en pratique dans quelque six cents centres thermaux, cliniques et hôtels bien-être.
Le bois de cade pour purifier l’intérieur
Très répandu dans le maquis provençal, le cade (Juniperus oxycedrus) fournit une poudre de bois aux vertus antiseptiques et assainissantes qui purifient l’atmosphère dans la maison. Il suffit de la laisser se consumer dans un brûleur adapté. Pendant des siècles, nombre de dispensaires et hôpitaux l’ont employée en fumigations. On crut d’abord que celles-ci éloignaient les sorcières, puis on observa qu’elles limitaient les contagions et fortifiaient les pensionnaires. Cette pratique tient aussi à distance la quasi-totalité des insectes et absorbe les odeurs.
À faire - Le kéfir pour ses bonnes bactéries
Les probiotiques sont recommandés pour renforcer nos défenses naturelles. Faire son kéfir chez soi est un moyen facile et peu onéreux de bénéficier d’un riche cocktail de bonnes bactéries et levures qui soutiendront la flore intestinale, la digestion et le tonus. Il existe des préparations commerciales pour kéfir de lait, de fruit ou au kombucha, mais vous trouverez aussi des grains de kéfir dans certains magasins diététiques qui font gracieusement office de point d’échange.
La recette traditionnelle du kéfir de fruit
2 c. à soupe de grains de kéfir, ½ citron et 3 figues séchées coupées en morceaux, 3 c. à soupe de sucre, 1 litre d’eau. Laisser fermenter à température ambiante pendant 48 à 72 heures, filtrer, c’est prêt ! Utilisés régulièrement, les grains de kéfir vont grossir, ce qui vous permettra d’en donner à vos voisins ou de les congeler pour emploi ultérieur.
La propolis ouvre le parapluie
La meilleure protection préventive contre les rhumes, angines, bronchites et autres grippes est peut-être la propolis, car c’est un antibactérien mais aussi un véritable antiviral ! Si vous ne deviez prendre qu’une seule mesure préventive, c’est celle-là. Riche en flavonoïdes (polyphénols aux vertus antioxydantes qui donnent aussi leurs couleurs variées aux fleurs et aux fruits), la propolis améliore la réponse immunitaire, même chez les personnes vulnérables ou très sollicitées. Soyez toutefois vigilants quant à l’origine et à la concentration de l’extrait alcoolique. De la concentration du produit dépend son dosage quotidien.