Élixirs floraux Une révolution cubaine
Depuis leur découverte par le Dr Bach, les élixirs floraux soulagent les maux de l’âme et du corps. Elles jouissent désormais d’une grande popularité, même si des validations scientifiques manquent encore à cette thérapie trop souvent associée à un effet placebo. Pourtant, de récentes études venues de Cuba pourraient changer la donne.
Cela ne vous a sans doute pas échappé, les fleurs de Bach sont partout : pharmacies, magasins bio, et même dans les rayons des supermarchés. D’après la Fédération française des fabricants, importateurs et distributeurs d’élixirs floraux (FIDELF) plus de 2 millions de flacons sont vendus chaque année dans l’Hexagone.
Sans contre-indication ni effet secondaire, les élixirs floraux sont aussi compatibles avec toutes les autres formes de thérapies dont elles potentialisent les effets. Des qualités qui n’ont pas échappé aux professionnels de santé qui les intègrent de plus en plus à leur pratique. La France est d’ailleurs le pays qui compte le plus grand nombre de conseillers agréés par le Centre Bach de Grande-Bretagne. Malgré ce plébiscite populaire, la thérapie florale peine à se faire une place dans notre système de santé et n’a pas encore la reconnaissance dont bénéficient d’autres approches alternatives telles que l’homéopathie ou l’acupuncture.
Dans d’autres pays, les autorités ouvrent pourtant leurs bras aux thérapies florales. L’Équateur les a inscrites dans sa constitution depuis 2009 et le Chili, a reconnu les élixirs floraux début 2017 (lire Plantes & Santé no 176, p. 18). Sur quelles preuves ces pays se sont-ils fondés pour reconnaître l’efficacité les élixirs floraux ? Des études cliniques en provenance de Cuba apportent de nouveaux éléments. Grand pôle de formation et de recherche pour tous les médecins d’Amérique latine, Cuba est d’ailleurs en pointe dans certains domaines tels que la dermatologie ou la neurologie.
Arrivés sur l’île dans les années 1990, les élixirs floraux ont fait leur entrée à l’université cubaine dans les années 2000. Médecins et psychologues ont alors été formés à leur utilisation classique, c’est à dire en choisissant les fleurs en fonction des émotions exprimées. En parallèle, les Cubains se sont appuyés sur le modèle des schémas transpersonnels du Dr Orozco, un auteur espagnol qui a prolongé les travaux du Dr Bach en associant à chaque fleur des modes d’expression de la maladie. Ainsi, la verveine accompagne les maladies qui ont des manifestations « surexpressives », telles que l’hypertension ou les inflammations. De la même façon, le Scleranthus sera indiqué pour toutes les maladies qui se caractérisent par une cyclicité.
Cette grille de lecture sort de l’utilisation classique des élixirs floraux, mais est bien utile quand il s’agit de mettre en place des traitements floraux à grande échelle et en milieu hospitalier.
Résultats encourageants
À la demande des autorités de santé, les médecins cubains formés aux thérapies florales ont également été encouragés à mettre en place des études cliniques sur le terrain afin d’évaluer l’efficacité de la méthode. Ces données sont très précieuses, et trop rares en Europe faute de budget recherche suffisant, car la plus petite de ces études couterait 100 000 euros.
Ainsi, entre 2003 et 2011, c’est plus d’une soixantaine d’études cliniques qui ont été menées au sein de plusieurs institutions, dans des domaines très variés : maladies chroniques, troubles psychologiques, ou encore éducation des enfants. Et les résultats sont très encourageants, à tel point que le traitement par florithérapie s’est rapidement généralisé dans l’île, en complément de thérapies plus conventionnelles.
Ainsi, une étude a montré que les patients souffrant d’hypertension pouvaient stabiliser la maladie et réduire leur traitement allopathique en quelques mois de prise florale régulière. Par exemple, 18,2 % des patients traités par thérapie florale n’ont plus eu besoin de bêtabloquants, et 36,3 % ont pu réduire les doses. Dans ce même groupe de patients, des mesures régulières de la tension ont permis d’observer une diminution moyenne de 6,59 mmHg sur la valeur basse de la tension au bout de six mois, et 9,93 mmHg sur la valeur haute. Quand on sait qu’une diminution de 5 mmHg de la tension réduit de 14 % le risque d’infarctus du myocarde et de 9 % le risque de maladie cardio- vasculaire, on peut considérer que l’effet des fleurs mérite notre attention.
Effet placebo ?
Il ne s’agit probablement pas d’un effet placebo, car les études ont été menées en double aveugle, c’est-à-dire sans que le patient ni le soignant ne sache si le traitement administré contenait véritablement le mélange de fleurs… Quant aux patients traités par le placebo, ils n’ont pas connu d’amélioration notable de leur état. Une autre étude montre quant à elle que la prise de Crab Apple, l’élixir du pommier sauvage, est plus efficace que les antibiotiques pour résorber les abcès dentaires aigus. En effet, 94 % des patients traités par thérapie florale étaient guéris au bout de 7 jours, contre seulement 57 % de ceux qui avaient été soignés par antibiothérapie.
Un premier pas très intéressant alors que se multiplient les cas d’antibio-résistance. À noter qu’une fleur unique, choisie pour ses qualités de « nettoyage » est donnée à tous les patients. C’est la démonstration que les élixirs floraux peuvent aussi fonctionner lorsqu’on les associe à des symptômes physiques, et pas seulement sur la base d’une écoute émotionnelle, parfois difficile à mettre en place au sein du milieu hospitalier.
Les études se poursuivent, à l’initiative du Groupe scientifique de recherche du système diagnostique et thérapeutique d’Edward Bach, qui cherche dorénavant à publier ses travaux dans des revues de plus grande portée scientifique, à l’image de la toute dernière étude sur l’inflammation du canal carpien. Une démarche qui pourrait inspirer d’autres équipes de recherche à travers le monde, et surtout contribuer à la reconnaissance des thérapies florales en tant que médecine complémentaire de qualité.
Une thérapie subtile
Parce que leur mode d’action est difficilement observable et mesurable, les fleurs de Bach, comme les autres thérapies vibratoires, cristallisent les critiques des sceptiques, qui n’hésitent pas à parler de « pseudo-science ». Une synthèse de plusieurs études, publiée en 2010, a même conclu que les fleurs de Bach n’ont pas plus d’effet qu’un simple placebo. Les études classiques butent sur le fait qu’à la différence de la phytothérapie, la thérapie florale ne contient pas de molécule active. Confiez un flacon de fleurs de Bach à un chimiste, et il n’y trouvera que de l’eau et du cognac. Pourquoi ? Tout simplement parce que les élixirs floraux fonctionnent par effet vibratoire sur les organismes vivants : ce qui soigne, ce n’est pas la matière, mais l’information transmise par les fleurs, et véhiculée par l’eau, un peu comme en homéopathie.