Les poumons de la Terre sous-alimentés
On sait que les arbres ont la capacité de fixer puis d’assimiler une partie du CO2 atmosphérique, ce qui leur confère un rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Toutefois, une nouvelle étude de l’université occidentale de Sydney suggère que la capacité des arbres à fixer le CO2 atmosphérique pourrait avoir été surévaluée, notamment concernant les forêts tropicales et subtropicales. La raison ? L’arbre ne trouverait pas dans le sol la quantité de nutriments nécessaire pour permettre la fixation du monoxyde de carbone. Les chercheurs australiens, après avoir exposé une forêt d’eucalyptus à de fortes concentrations de CO2, n’en ont pas retrouvé de traces dans leur bois, leurs tiges ou leurs feuilles. Ils ont aussi observé qu’un apport en phosphore améliorait la situation. Sachant que les forêts tropicales et subtropicales représentent environ 30 % des forêts de la planète, il semble que cette nouvelle étude, sans remettre en cause le rôle des arbres dans la lutte contre le changement climatique, nous invite à considérer l’urgente nécessité de réduire l’utilisation des énergies fossiles.