Quand notre patrimoine végétal part en fumée
Un herbier du Muséum d’histoire naturelle de Paris (MNHM) composé de 105 spécimens de plantes anciennes a été détruit par les douanes australiennes au début du mois de mai. En cause, l’absence de documents de quarantaine certifiant que les plantes ne contenaient pas de microbes, bactéries ou champignons. « Nous avons envoyé les documents, explique Michel Guiraud, directeur des collections du Muséum, même s’ils ne sont valables que pour les plantes fraîches et non pour les herbiers. » Les plantes ont pourtant été détruites sans avertissement. C’est une véritable perte pour la recherche, car ces spécimens étaient représentatives de la biodiversité d’il y a 200 ans, mais aussi pour le patrimoine, car il s’agit d’une collection publique. Maigre consolation, le MNHN détient des images des plantes détruites, car l’herbier avait été numérisé.