Cancer du côlon : Pistes prometteuses du côté de la médecine traditionnelle thaïlandaise
La phytothérapie cherche depuis plusieurs années une alternative aux traitements actuels du cancer du côlon.
La dernière tentative en date a consisté à tester des plantes traditionnelles de la pharmacopée thaïlandaise, utilisées depuis plus de sept cents ans pour certaines d’entre elles. À partir des recettes traditionnelles recueillies par l’université de Chiang Mai au nord du pays, vingt-trois plantes ont été retenues et testées pour leur potentiel contre les cellules cancéreuses du colon. Des quatre qui ont révélé un intérêt thérapeutique, une en particulier a retenu l’attention de chercheurs, la racine de Gloriosa superba, ou lys de Malabar. Celle-ci contient notamment de la colchicine, un alcaloïde extrêmement toxique qu’on retrouve également dans le colchique d’automne. Les différents extraits du Gloriosa superba ont montré une activité antiproliférative et apoptotique (mort cellulaire) plus élevée – parfois de beaucoup – que le cisplatine et la doxorubicine, les deux chimiothérapies de référence. Cette recherche confirme la pertinence de l’usage traditionnel et ancien de la plante et ouvre la voie à de nouveaux médicaments.
Système de défense - Dans la vie d’une plante
L’acide jasmonique est une hormone végétale importante : lors d’une attaque par un insecte ou une maladie, sa production active des mécanismes de défense qui rendent la plante indigeste pour les prédateurs. Pour la première fois, des chercheurs ont suivi de manière précise la progression de cette molécule dans une plante. Pour cela, ils ont mis au point une molécule fluorescente dégradée par l’hormone. Injectée dans une plante, elle la rend lumineuse, puis s’éteint là où l’hormone est secrétée. Les scientifiques ont ainsi montré qu’à partir d’une blessure, l’acide jasmonique gagne l’ensemble de la plante à une vitesse d’un centimètre par minute. Et lorsqu’il atteint la racine, il stimule un regain de production dans toute la plante.