EDF, ou le meilleur du greenwashing
L’entreprise EDF (détenue à 84 % par l’État) s’est vue décerner début décembre le prix Pinocchio qui « récompense » les entreprises pour leur comportement en matière d’environnement. EDF est en effet passée maître dans l’art du greenwashing (ou écoblanchiment) mettant en avant sa capacité à «produire 98% d’électricité sans CO2 ». Mais l’entreprise oublie d’intégrer certaines émissions dans ses calculs, comme l’extraction de l’uranium réalisée hors de l’Hexagone. Autre oubli : seul 0,2 % de sa production provient des énergies renouvelables. Le jury, un organisme indépendant dédié à la déontologie publicitaire, a conclu que les publicités d’EDF pouvaient être considérées comme une tentative d’induire les usagers en erreur. Sur le podium, on retrouve aussi la BNP Paribas, primée pour les impacts locaux des activités d’extraction du charbon qu’elle finance, et le pétrolier américain Chevron, pour son lobbying en Argentine pour y imposer les extractions de gaz de schiste.