De l’eau plus pure grâce à l’agriculture biologique
10 000 hectares. C’est la surface de cultures bio que compte l’Île-de-France, soit 14 % de plus qu’en 2013 et 30 % de plus qu’en 2012. Une progression qu’explique une situation d’urgence : un ultimatum de l’Europe exige de restaurer la qualité de l’eau en France, ce qui pousse l’Agence de l’eau et les collectivités locales à encourager financièrement la conversion en bio des agriculteurs conventionnels. L’objectif de qualité de l’eau fixé par l’Europe est en effet loin d’être atteint en Île-de-France, une des régions les plus concernées avec 65 % des rivières et 70 % des masses d’eaux souterraines déclassées par la présence de polluants, dont les fameux nitrates. La moitié des terres agricoles est située sur des aires d’alimentation de captage. Aujourd’hui, sur ces terres, l’agriculture bio apparaît comme la solution la plus efficace et économique pour restaurer la qualité de l’eau : si toutes les surfaces concernées étaient converties, la concentration en nitrates baisserait de 45 % !