Des répulsifs anti-moustiques naturels plutôt que toxiques
Au Brésil, où le virus Zika aurait déjà touché plus de 1,5 million de personnes, la population se prend en main pour élaborer des répulsifs naturels contre le moustique vecteur. Une recette est largement partagée sur Internet: laisser macérer 10 g de clous de girofle dans 500 ml d’alcool pendant quatre jours dans un flacon fermé à l’abri de la lumière, filtrer et mélanger à 100 ml d’huile d’amande douce. Pour la maison, une autre solution circule : mixer 50 g de feuille de citronnelle avec un litre d’eau, filtrer et appliquer sur le sol de la maison, les fenêtres et les portes. Des approches naturelles d’autant plus nécessaires que des médecins argentins suspectent un larvicide chimique, le pyriproxyfen, d’être à l’origine des microencéphalies du fœtus, attribuées jusqu’ici à Zika. Depuis 2014, on l’injecte dans les eaux potables pour se débarrasser des moustiques. La pédiatre martiniquaise Josiane Pelage, que nous avons contactée, le confirme : « Les insecticides auxquels sont confrontées les femmes enceintes sont souvent des perturbateurs endocriniens, avec des risques multiples pour le fœtus, et surtout, transmissibles aux générations futures. Le remède serait pire que le mal. »