Réponses locales pour protéger les panacées
L’augmentation rapide de la demande mondiale pour certains remèdes traditionnels met souvent une pression considérable sur les ressources et menace les écosystèmes ainsi que la cohésion sociale des communautés qui en dépendent. C’est le cas pour l’Ophiocordyceps sinensis, un champignon parasite de la chenille considéré comme aphrodisiaque, aussi appelé «Viagra de l’Himalaya» (voir P&S n°148). Une récente recherche montre que certaines communautés villageoises, conscientes du problème, ont réussi à mettre en place des systèmes coopératifs et créatifs de régulation des ressources et d’évitement des conflits, à l’instar des Nubri et des Tsum au Népal. Définition stricte des périodes de récolte, amendes dissuasives, restriction du droit à récolter aux membres de la communauté locale, mise en place de taxes servant à préserver la ressource, définition de zones sanctuaires... Ces initiatives locales, si elles se multiplient, pourraient être des stratégies efficaces et durables de gestion des ressources face à la pression du marché mondial.
Journal of the Association for Népal and Himalayan Studies, vol. 34.
Dans l’affaire du Tic-Tox et des tests de la maladie de Lyme, le tribunal vient de rendre sa sentence. Bernard Christophe et Viviane Schaller sont condamnés lourdement. Pour le premier, à neuf mois de prison et 10 000 euros de dommages et intérêts envers l’ordre des pharmaciens, et pour la seconde, à neuf mois de prison avec sursis et à 280 820 euros de dommages et intérêts pour l’assurance maladie. Un jugement particulièrement sévère, aucune victime n’étant à déplorer. Ils vont faire appel.
Des chercheurs travaillent actuellement à des assemblages moléculaires complexes associant une chimiothérapie classique pour le cancer du sein – l’herceptine – à l’EGCG, une molécule du thé vert aux vertus anticancéreuses. L’originalité du procédé : le thé vert est utilisé ici comme un transporteur de l’herceptine, permettant de mieux cibler les tumeurs.
Des chercheurs de l’institut de microbiology ETH de Zurich ont découvert une nouvelle protéine aux propriétés antibiotiques dans le champignon Coprinopsis cinerea, poussant dans le crottin de cheval. Cette substance, la cospsin, fait déjà l’objet d’une demande de brevet et pourrait être utilisée en médecine ou dans l’industrie alimentaire.