La tisane de chèvrefeuille du Japon contre la grippe
Des chercheurs chinois ont validé, sur modèle animal, l’intérêt d’un remède traditionnel contre la grippe : la tisane de chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica). D’une part, ils ont montré qu’une molécule présente dans cette infusion inhibait la réplication du virus. D’autre part, ils ont observé, chez la souris, que cette molécule passait la barrière intestinale pour se retrouver dans le sang et atteindre les poumons. Pour les scientifiques, cette plante n’est pas seulement intéressante pour lutter contre la grippe, mais aussi contre d’autres types de virus. Lors de l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui a sévi en 2003, une formule de prévention à base de chèvrefeuille du Japon avait déjà reçu l’agrément du ministère de la Santé chinois.
Chen-Ye Zhang et al., Cell Research, 2014.
CO2 : un bilan alarmant
Alors que Paris accueillera la conférence sur le climat fin 2015, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié en novembre dernier à Copenhague son 5e rapport de synthèse. Ses conclusions sont sans ambiguïté. Si nous ne parvenons pas à maintenir la hausse globale des températures sous le seuil des 2 °C (ce qui implique une réduction drastique et rapide de nos émissions de CO2), les impacts seront « graves, étendus et irréversibles » : augmentation des vagues de chaleur, du niveau des océans et des risques d’inondations, baisse des rendements agricoles, problèmes de sécurité alimentaire, perte de biodiversité animale et végétale, baisse des ressources d’eau potable dans certaines régions subtropicales, hausse des déplacements de population et risques de conflits accrus pour l’accès aux ressources... La bonne nouvelle, c’est qu’il est encore temps d’agir. Et que les deux principaux pollueurs de la planète, la Chine et les États-Unis, viennent de s’engager à réduire leurs émissions de CO2. Mais à l’horizon 2030...
La vie sexuelle des fougères
Les passionnés de fougères en conviennent, la reproduction de ces végétaux est extrêmement compliquée ! Des chercheurs japonais ont toutefois réussi à décrypter un phénomène très subtil qui leur a valu une publication dans le prestigieux journal Science. Ils ont observé comment la fougère grimpante du Japon (Lygodium japonicum) produisait une phéromone qui détermine le sexe des jeunes plants. Concrètement, les fougères femelles propagent dans le sol de la gibbérelline qui est absorbée par les plus jeunes et les conduit à devenir des individus mâles. Ce système favorise un équilibre entre les sexes, par la même occasion les fécondations croisées et donc la diversité génétique de l’espèce. Cette fougère est relativement connue, et ceci pour deux raisons : Lygodium japonicum est réputée en médecine traditionnelle chinoise pour ses propriétés diurétiques ; moins flatteur, elle est considérée aux États-Unis comme étant une espèce invasive.