Trafic d’herbes en Grèce
La flore grecque, particulièrement riche en plantes endémiques, fait l’objet de vives convoitises. En effet, l’été dernier, la police locale a été confrontée à plusieurs cas de trafic de plantes sauvages. À la frontière avec l’Albanie, une quinzaine de cueilleurs illégaux ont récolté en dix jours 4,5 tonnes de sauge ; par des sentiers de montagne, à l’aide de mules, ils s’apprêtaient à faire sortir de Grèce leur précieuse récolte quand des villageois les ont remarqués... Autre affaire, cette fois en pleine ville à Tripoli : un camion chargé de 200 kg d’origan et de « thé de montagne » a été saisi. Or ces récoltes illégales, réalisées de manière prédatrice, endommagent la flore. De plus, selon un chercheur grec interrogé par l’AFP, ces trafics représentent une perte économique pour le pays d’autant plus que, si les Grecs valorisaient ces ressources via une filière certifiée, les plantes seraient vendues plus cher. En l’occurrence, lorsqu’on parle de « thé de montagne », il peut s’agir de dix-sept espèces différentes : Sideritis perfoliata qui pousse sur le Mont Athos, Sideritis clandestina dans le Péloponnèse ou encore Sideritis syriaca en Crète.