Des plantes parasites voleuses de gènes
Dans une nouvelle étude de l’université de Penn State, aux États-Unis, des agronomes ont identifié un phénomène étrange qui pourrait expliquer l’extraordinaire résistance de certaines plantes adventices nuisibles aux cultures. Certaines d’entre elles, comme les orobanches, ont en effet une capacité rare dans le règne végétal : celle de dérober à leur plante hôte des séquences génétiques, de les intégrer à leur propre génome, puis d’en faire une arme qu’elles retournent contre cette même plante hôte. De ce fait, les plantes agricoles seraient bien moins aptes à se défendre contre ces variétés parasites, qui dévastent les cultures. La découverte de cet extraordinaire « transfert génétique horizontal », un processus qu’on connaissait déjà chez les bactéries et qui explique leur résistance aux antibiotiques et leur résilience, complexifie notre approche des plantes nuisibles.