Le sequoia géant, recharge énergétique assurée
Appelé Big Tree en Amérique du Nord, S. giganteum est le "gros arbe" par excellence, l'un des géants du règne végétal par le diamètre de son tronc, sinon par sa hauteur, celui-ci, qui peut atteindre une centaine de mètres de haut, semble incarner la force de la nature et nous la transmet.
[Mis à jour le 30/04/2018] Ce conifère n’est ni le plus beau ni le plus grand des arbres. Son cousin le séquoia toujours vert (S. sempervirens) le dépasse en hauteur, comme l’eucalyptus, et bien des arbres le surpassent en flamboyance. Mais cet arbre âgé de 200 millions d’années bat tous les records en volume. En Californie, dont il est l’emblème national, le tronc de certains spécimens atteint 15 000 m3 avec des branches de plus de 2 mètres de diamètre. C’est dire à quel point le séquoia est solidement ancré dans les énergies telluriques et à quel point, aussi, par sa taille, il va puiser au plus haut les forces cosmiques.
Mais le séquoia a une autre particularité : ses graines pèsent moins de 1 gramme, 1 gramme qui pèsera plus tard dans les 1 000 tonnes ! Le séquoia nous rappelle ainsi que la force est une unité énergétique où macrocosme et microcosme se rejoignent. Toute la force du séquoia réside dans cette graine sachant qu’un séquoia géant produit 10 000 cônes par an, soit plus de 2 millions de graines. Les écureuils apprécient mais ces graines confèrent surtout au séquoia une puissante force de reproduction et une capacité à faire corps collectivement sous forme de forêts. Et le plus étonnant, c’est que sa reproduction n’est possible que sous l’influence de la chaleur. Les cônes femelles, en effet, mûrissent en 18 mois mais peuvent rester plusieurs années sur l’arbre avant de libérer leurs graines. Pour cela, il leur faut soit un été très chaud, soit un incendie. La graine peut alors tomber au sol et germer. Le feu, symbole solaire de divinité et de force vitale…
Pour autant, le séquoia sait très bien se protéger du feu. Il ne contient pas de résine et c’est son écorce rougeâtre épaisse et fibreuse qui le protège, ce qui, avouons-le, est doublement fort. Le bois du séquoia, en revanche, n’est guère solide. Rouge, mou, peu résistant, il ne sert qu’à fabriquer des allumettes ou des babioles de menuiserie. Ce qui n’a pas empêché les entreprises forestières de décimer des forêts entières aux États-Unis de la même manière que les Yankees ont décimé les Indiens proches de cet arbre. Entre 1852 et le milieu des années 50, un tiers de la surface des forêts de séquoias a été rayée de la Sierra Nevada. Aujourd’hui, heureusement, plus de 90 % des séquoias américains sont situés dans des parcs protégés. C’est aussi le cas en France où ce mastodonte s’est bien acclimaté et où tout un chacun peut bénéficier de sa vigoureuse énergie.
Les légendes indiennes sont tombées dans l’oubli mais il nous reste un conte fondateur d’une tribu du Nord de la Californie, les Tolawas : « Au commencement, il n’y avait que l’eau et les ténèbres. Alors le Créateur conçut de faire venir le monde à l’existence. Au centre du monde se tenait le Premier Séquoia sous lequel étaient visibles les races de tous les animaux dont le Créateur avait aussi conçu l’existence », raconte Andrée Corvol (1). Le séquoia serait donc au centre de toutes les formes de vie. Ce message nous dit bien la force à la fois protectrice et s’il le faut repoussante que revêt l’énergie du séquoia, surtout quand elle est captée collectivement.
Au contact du séquoia
L’énergie du séquoia, à capter de préférence à plusieurs, nous rend immédiatement plus fort.
Tous au parc ! Dans les parcs, ou on le trouve le plus souvent, difficile de le rater : non seulement il domine mais son tronc massif captera tout de suite votre regard. Approchez-vous et caressez son écorce : vous êtes déjà en résonance avec la force de ce géant mais vous ressentez d’abord une grande douceur. Placez alors votre dos contre le tronc, une main sur le plexus solaire l’autre au niveau du sacrum mais en contact avec l’arbre. Restez ainsi 5 minutes puis alternez les mains. Recharge énergétique assurée !
C’est mieux à plusieurs.Cet arbre, par sa circonférence, nous invite à nous relier les uns aux autres pour être plus forts. Une belle expérience consiste à former une chaîne à plusieurs autour et contre le tronc en essayant d’avoir le plexus solaire et le front (3e œil) en contact avec le bois. Restez ainsi au moins 10 minutes pour capter toute la force originelle de ce végétal ancestral. Cela restera pour vous un moment mémorable.
Le remède des hommes mûrs
Le séquoia n’a de nos jours qu’un seul usage thérapeutique connu : ses bourgeons sont utilisés en gemmothérapie comme tonique pour les personnes vieillissantes et ils ont la réputation de fortifier les os grâce à leur richesse en minéraux. Surtout, ils sont utilisés pour renforcer la fonction prostatique et le confort urinaire des hommes de plus de 50 ans. Le macérat de jeunes bourgeons prévient l’inflammation de la prostate, améliore la résistance générale et le tonus masculin.
Fiche signalétique
Séquoia géant - Sequoiadendron giganteum
Le séquoia géant appartient à la famille des Taxodiacées.
Habitat : gourmand en lumière et en humidité, il supporte les fortes variations climatiques et la pollution atmosphérique.
Hauteur : jusqu’à 100 mètres aux États-Unis, de 40 à 80 mètres en France.
Longévité : 3 000 ans et plus.
Identification : tronc très large à la base ; écorce rouge brun, cônes en forme de tonneau.
Exceptionnel : l’arbre le plus volumineux du monde le Général Sherman, (84 m, 1 256 tonnes, 3 000 ans), se trouve dans le Sequoia National Park, en Californie, mais on peut aussi admirer de très beaux spécimens au bois de Vincennes.
(1) « Éloge des arbres », d’Andrée Corvol. Éd. Robert Laffont, 2004.