« Les végétaux ont la capacité de rééquilibrer un organisme »
La méthode de santé de Christian Roche est à la fois globale et pluridisciplinaire. Appliquée par plus de 500 thérapeutes, elle associe plantes, prise de pouls et ostéopathie pour réparer les traumatismes émotionnels et physiques inscrits dans la mémoire du corps.
Plantes & Santé Pour élaborer votre méthode de santé globale et personnalisée, pourquoi avoir choisi la phytothérapie (que vous appelez phytonutrition) et lui avoir donné une place de choix dans vos soins ?
Christian Roche Le meilleur appui pour relier toutes mes pratiques, c’est la médecine par les plantes, car les végétaux ont un fonctionnement qui est proche du nôtre. Ils se mettent très vite en résonance avec nous, en nous donnant des informations qui correspondent à nos besoins. Ce lien va créer un processus qui va renforcer la personne. Ce qui est important, c’est la notion du lien qui se crée, comme le lien entre les mémoires (physique, émotionnelle, etc.) et le futur, entre l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit de notre cerveau… Les plantes sont capables de créer ces liens, car elles ont ces dimensions en elles. En effet, elles se nourrissent de la terre et de la lumière du soleil. À l’instar de l’homme, les plantes et les arbres se tiennent dans la verticalité, entre la terre et le ciel. Comme dit le prix Nobel de chimie Linus Pauling : « La vie, ce n’est pas les molécules, c’est le lien entre elles. » La clé est là : les plantes sont source d’interconnexions. Elles ont la capacité de rééquilibrer un organisme ayant subi des traumatismes – qui sont des briseurs de lien et de l’unité – dont les traces restent inscrites dans la mémoire du corps…
P & S Vous abordez les plantes aussi bien du point de vue de leurs molécules que de leur vibration. Comment s’articulent ces deux aspects ?
C. R. La plante, ce n’est pas qu’un ensemble de molécules. On peut la soumettre à une analyse chimique, mais ce qui fait le plus du végétal, c’est sa capacité à créer une énergie – appelée aussi vibration – à laquelle on a accès. Depuis plus de trente ans, j’ai cherché à mettre au point une solution sans effet secondaire, pour aider l’être humain à aller mieux sur tous les plans et de façon toujours personnalisée. « L’informationnel » (ou l’information) des plantes nourrit ma méthode de dynamisation. Je m’explique : c’est grâce à l’eau (élément qui transfère des informations) que l’on capture l’énergie des plantes, puis grâce à l’alcool que l’on conserve le tout. Les recherches sur l’eau viennent d’être confirmées par le chercheur Robert Pascal de l’Institut des biomolécules de l’université de Montpellier et par de nombreuses études à travers le monde. Ainsi, avec ces produits, on dynamise les ressources vitales de l’organisme et on soutient l’autorégulation des cellules du corps sur tous les plans (psycho-émotionnel, ostéopathie, fonctions neuro-végétatives, information cellulaire, circulation de l’énergie vitale…) pour mieux faire face aux différents stress de la vie.
P & S Quelles sont les plantes que vous aimeriez faire découvrir ?
C. R. Si je devais partir sur une île déserte, j’emporterais la schizandra, car elle stimule l’ensemble des énergies de l’organisme (coeur, foie, rein, poumon, rate) et de ses systèmes (système hormonal,système nerveux), ainsi que les organes des sens. Très connue en ayurveda et en médecine traditionnelle chinoise, cette plante renforce la vitalité sans effet excitant. Je la prescris souvent en cas de burnout, par exemple. Contre la fatigue passagère ou chronique, le camu-camu est la plante qui possède la meilleure teneur en vitamine C au monde. J’aime bien aussi l’huile de nigelle, car elle neutralise les bactéries et les virus, ce qui en fait un antibiotique naturel. Elle renforce aussi la flore intestinale et le système immunitaire en général.
P & S À...
; quelles autres techniques vos soins fontils appel ?
C. R. Mon approche est pluridisciplinaire, tout comme les consultations. La prise du pouls joue un rôle très important : c’est un outil qui permet de faire le lien entre le patient et ses besoins en matière de plantes notamment. Cette « pulsologie » – créée par le médecin Paul Nogier dans les années 1960 – nous connecte avec le flux sanguin, avec la pulsation cardiaque, et donc l’équilibre des battements. C’est absolument essentiel, car le cerveau est connecté au coeur, lui-même connecté (entre autres) au système digestif, mais le chef d’orchestre c’est le coeur ! En effet, on sait qu’il y existe une grande diversité de connexions allant du coeur vers le cerveau et qu’elles seraient plus importantes que celles allant du cerveau vers le coeur. Ce dernier envoie des messages via des impulsions nerveuses, des hormones, des interactions électromagnétiques. Ce coeur, c’est l’organe central qui gère tout l’espace vital. À travers le pouls, on a une vision directe sur l’équilibre ou le déséquilibre des personnes. L’autre technique qui permet une prise en charge globale, c’est l’ostéopathie.
P & S Est-ce que le patient participe aux soins ?
C. R. Oui, grâce à la cohérence cardiaque. Nous proposons, avec la respiration consciente, des exercices qui ont pour but de moduler le système neurovégétatif. Ces séances de respiration s’appuient sur un rythme alterné d’inspirations et d’expirations de 5 secondes chacune. Cela permet d’améliorer la fonction cardiaque, et par conséquent le stress et les équilibres neuro-hormonaux. De plus, la cohérence favorise la sécrétion d’ocytocine, équilibre la balance DHEA-cortisol et libère la tension artérielle et musculaire. C’est en particulier une excellente façon de lutter contre le burn-out et de voir sa libido redémarrer !
P & S La mémoire du corps est centrale dans votre méthode. Comment rééquilibrez-vous les traumatismes inscrits dans le passé du patient ?
C. R. Cette mémoire s’inscrit dès la conception. Les neuf mois de gestation sont très importants. Avec ma méthode de lecture du corps, on peut ainsi retrouver des informations via la cicatrice ombilicale. Cela se fait aussi dans la médecine chinoise, qui considère cette zone stratégique comme un centre énergétique vital. Si une personne a eu des atteintes fortes sur ses mémoires émotionnelles (l’injustice, la trahison, le rejet, l’humiliation, ou l’abandon), automatiquement, elle n’aura pas un lien fluide avec ses mémoires : soit elle va les occulter, soit elle va y être confrontée en permanence. Du coup, elle va être décalée, décentrée et va chercher des solutions pour sortir de ce mal-être. Or, quand on n’a pas les clés, on s’enferme. Avec ma méthode, on peut rééquilibrer les mémoires physiques, mais aussi psychiques et émotionnelles.
P & S Que peut-on attendre de cette thérapie ?
C. R. L’approche permet avant tout d’améliorer la qualité de vie des gens sur tous les plans : l’énergie, la vitalité, la joie de vivre, l’équilibre ostéopathique (perturbations liées au niveau articulaire et musculaire), les troubles de l’anxiété et autres problématiques au niveau neuro-végétatif, le stress, les états inflammatoires chroniques, les déséquilibres digestifs, les dépressions, les états dépressifs (malêtre), les troubles du sommeil, la ménopause et péri-ménopause, les douleurs. Le but, c’est de trouver le centre du patient. Chacun est plus ou moins décentré, c’est dépendant de notre coeur. Une fois connecté avec notre soi unifié, on a une vitalité qui ne s’épuise pas, on est en lien avec le monde, et on retrouve la capacité de s’aimer et d’aimer les autres. On se recentre sur le coeur, qui devient le guide du cerveau. On trouve son lien avec sa propre dimension.
P & S Comment évolue votre méthode ?
C. R. Plus de 500 médecins et thérapeutes ont été formés et utilisent aujourd’hui la méthode dans leurs consultations. J’ai un centre de bien-être aux Arcs, dans le Var, et je travaille avec une équipe de dix autres spécialistes (dentiste, ostéopathe, shiatsu et acupuncture, nutritionniste, etc.). Actuellement, je suis en train d’ouvrir une académie pour des formations et des séminaires. On va également poursuivre des programmes de recherche d’épigénétique très poussés. J’ai créé aussi des cures de deux ou trois jours : le programme s’articule autour d’une première séance (pulsologie, cohérence cardiaque, stimulation de points d’énergie sur la peau par apposition de crèmes dynamisées aux plantes…), une ostéopathie globale, des séances énergétiques tels un shiatsu et des massages, ainsi qu’un lyashidôme (sauna japonais à infrarouge pour détoxifier l’organisme en profondeur).
Parcours
1958 Naissance le 10 juillet à Vienne (Isère).
1977 Entrée à la Faculté de médecine de Lyon.
1981 Rencontre avec le Dr Paul Nogier et d’autres grands maîtres de la médecine (les docteurs Frimas, Broussalian et Bourdiol). Vif intérêt pour les approches non conventionnelles de santé.
1984 Premier poste d’interne à l’hôpital régional d’Annonay.
Années 1980 Formations en homéopathie, phytothérapie et aromathérapie.
1986 Interne en service de gérontologie. Mise en place de l’ostéopathie, de l’acupuncture et de l’aromathérapie.
1993 Création des laboratoires Christian Roche.
2014 Quitte l’hôpital, où il consulte sur les douleurs chroniques avec son approche.
Janvier 2017 Création d’une collection de parfums quantiques fondée sur l’effet vibratoire des essences.
Mars 2017 Création de Christian Roche Académie à Lyon pour transmettre son approche pluridisciplinaire de la santé.
Ses 4 plantes fétiches
Aux yeux du Dr Roche, les plantes sont bien plus que des molécules : comme nous, elles ont une histoire. Ce qui le guide pour choisir la plante médicinale la plus appropriée en fonction de la problématique du patient.
1. La passiflore
C’est une plante qui nous ouvre le coeur et qui nous ouvre au monde. Une plante de paix qui nous met en contact avec la lumière.
2. Le ginkgo
Membre de la plus ancienne famille d’arbres, le ginkgo est en lien avec toutes les mémoires, et donc avec nos origines profondes. C’est une plante de l’âme.
3. Le safran
l’or rouge Plante très lumineuse et antioxydant puissant qui a des propriétés anti-dépression, une action corps et esprit très efficace sur la perte de joie de vivre, et une action sur de nombreux plans physiques.
4. Le chardon-Marie
Une plante des champs qui agit sur la sphère hépatique de façon profonde, très en lien avec les mémoires familiales.
Témoignage - Par cette méthode, on libère le potentiel d’autoguérison
Le Dr Cécile Morgan, spécialisée en médecine nutritionnelle et fonctionnelle, s’est formée, il y a quelques années, à l’approche du Dr Christian Roche. Elle a complètement changé sa manière de travailler – une consultation dure minimum 45 minutes – pour adopter une approche complètement personnalisée. Elle nous explique pourquoi.
J’étais déjà dans une démarche de santé globale quand j’ai rencontré Christian Roche. Désormais, je ne prescris jamais de médicaments allopathiques ; je privilégie la santé digestive et je me sers doublement de la méthode du Dr Roche en testant par exemple les intolérances alimentaires avec la prise du pouls, qui me donne beaucoup d’indications. Cela me permet de faire un bilan du corps physique et de voir quel est le blocage le plus important : dans l’émotionnel du passé ? Un problème d’hygiène alimentaire ? Ce qui est primordial, c’est de chercher la cause des symptômes.
L’autre point important consiste à pouvoir tester la connexion cerveau droit (émotionnel, créatif) et cerveau gauche (rationnel, analytique) ; c’est ce dernier qui est surtout cultivé dans notre société. Le but est de rétablir la connexion entre les deux cerveaux avec des moyens naturels. En effet, quand c’est bloqué, on a moins accès au processus d’autoguérison. Par cette méthode, on peut libérer le potentiel des personnes, et ce, sans effets secondaires. Et bien sûr, il y a l’apport des plantes qui, une fois dynamisées, ont un effet décuplé sur les blocages, car elles stimulent en profondeur. Du coup, mes patients, notamment ceux atteints de fibromyalgie, voient leurs douleurs diminuer grandement.
À chaque fois, les traitements restent personnalisés, c’est une des grandes forces de la méthode.