Prolonger les bienfaits de l’été avec les huiles essentielles
Préserver son bronzage, son tonus et l’énergie accumulés durant l’été, mais aussi pallier les éventuelles carences en réhydratant, reminéralisant, drainant l’organisme, voici un joli programme pour la rentrée. Les huiles essentielles sont là en soutien comme la puissante et chaude kunzea qui préservera l’élan vital, ou le romarin de Corse et son unique verbénone, grands amis des émonctoires.
En naturopathie, le concept de la santé repose avant tout sur la prévention et le respect des rythmes de la nature. Ces rythmes participent aux processus de vie permettant à l’ensemble du règne végétal de s’épanouir et d’évoluer en harmonie avec son environnement. Chez l’homme, l’alternance jour-nuit, chaud-froid, sécheresse-humidité ainsi que l’enchaînement des saisons impulsent le rythme de vie. Ce flux et ce reflux sont nécessaires à l’équilibre global et au bon fonctionnement de l’organisme.
Saison des vacances, l’été n’est pourtant pas de tout repos. La chaleur et la lumière sont à leur paroxysme, apportant effervescence, tonus, extériorisation et vitalité. Le corps humain chauffe, transpire, les vaisseaux sont dilatés. La circulation peut se ralentir, même être laborieuse, et le cœur est éprouvé chez les personnes âgées. Pour autant, la lumière participe à une recharge profonde sur l’ensemble des registres psychologiques, neurologiques, endocrinonologiques ou immunitaires. C'est aussi un moment idéal pour recharger nos réserves de vitamine D. En médecine traditionnelle chinoise, l’été recharge les êtres vivants en yang : ce principe, associé au mouvement, à la chaleur et à la luminosité est à l’origine de l’empreinte estivale qui résonne avec joie, convivialité et vitalité.
« Photosynthèse humaine »
Dans le règne végétal, la synthèse de la matière organique et la croissance du végétal se font lors de la captation des photons solaires par la chlorophylle des feuilles. Comme la plante, la peau de l’être humain reçoit les rayons photoniques et les absorbe. Les peaux blanches voient leur teinte changer également au fil des expositions solaires. On peut alors parler d’une « photosynthèse humaine ». Cette pigmentation n’est autre que la marque de l’activation de pigments photoprotecteurs (la mélanine et ses dérivés) qui protègent les tissus en cas d’exposition trop intense aux UV.
Le bronzage est donc aussi la marque de la création d’énergie et d’augmentation du potentiel vital. Il est le témoin de la synthèse de la vitamine D (appelée communément « vitamine du soleil »), nécessaire au tonus psychique, à la calcification des os et à la bonne santé des dents, mais aussi à l’équilibre immunitaire, cardiovasculaire et même nerveux. Toute réaction de photosynthèse étant créatrice d’énergie, l’assimilation des rayons ultraviolets par la peau participe à la recharge profonde de l’organisme. Mais une fois que l’ensoleillement diminue, la peau s’éclaircit de nouveau et, parallèlement, la sensation de plénitude s’éloigne petit à petit.
Une molécule précieuse et rare
Une huile essentielle se rapproche de l’énergie de l’été – la plante porte la marque du principe du yang – tant par sa fragrance, chaude et puissante, que par son morphotype, dressé vers le haut, aux branches souples et toniques, et ses propriétés thérapeutiques. Cette puissance très masculine vient d’un arbuste de Tasmanie : le kunzea (K. ambigua ou kunzea blanche). Son HE, véritable concentré de soleil qui illumine de l’intérieur, s’utilise par voie interne ou cutanée pour redonner de l’élan vital lors des périodes de fatigue physique, nerveuse ou psychique. Elle calme les inflammations de la structure, ce qui donne un regain de mobilité aux sujets souffrant de rhumatismes ou d’arthrose.
Sur le plan informationnel, elle augmente l’efficience et la concentration, redonne du courage et de la force dans les situations de laisser-aller. L’HE de kunzea possède par ailleurs une molécule précieuse et rare dans les HE, le bicyclogermacrène, un sesquiterpène qui véhicule la toute-puissance de la lumière. Également présente dans l’HE de millepertuis, cette molécule voit son taux multiplié par dix dans le kunzea à la pleine saison. Au sortir de l’été, pour se synchroniser au nouveau rythme de la rentrée tout en gardant le bon cap, l’HE de kunzea est un indispensable.
Réhydrater, reminéraliser, recharger
Le corps a beaucoup éliminé pendant la saison estivale, perdant vitamines et sels minéraux par effet de thermorégulation. Si l’alimentation riche en fruits et légumes a en partie pallié cela, il faut tout de même penser à réhydrater, reminéraliser et recharger en bons lipides l’ensemble de l’organisme. Des cures d’algues, fraîches ou sèches, de graines germées, de graines de lin broyées, riches en acides gras essentiels, de tisanes drainantes pour le foie et le rein tombent à point nommé en cette période de rentrée. Un petit coup de pouce au métabolisme (foie, rein, pancréas) permettra également de prolonger le tonus général. En effet, le foie s’est fatigué en cherchant à optimiser la circulation sanguine et seconder la pompe cardiaque tandis que le rein s’est asséché à filtrer des urines plus rares.
À la fin de l’été, le corps se replie spontanément sur lui-même et a tendance à ralentir et à stagner. Lui offrir des huiles essentielles qui lui permettent de perpétuer le mouvement tout en respectant l’au revoir de l’été aidera à promouvoir un tonus aux couleurs de l’automne. Pour cela, le recours à trois plantes du soleil – le romarin, le genévrier et le géranium – est tout à fait adapté. On privilégiera l’HE de romarin de Corse et sa molécule unique, la verbénone, à une concentration optimale (moins de 8 %), afin de garantir efficacité et bonne tolérance. Drainante du foie, cette HE est incontournable pour maintenir son intégrité. Plus largement, elle aide l’organisme à évacuer l’inutile (mucosités, toxines, mauvaises graisses…), tant sur le plan cutané, pulmonaire que digestif.
Stimulation hépatorénale
Une pointe d’HE de genévrier commun dans la synergie soutiendra quant à elle le rein. L’axe hépatorénal est une voie d’élimination majeure, les toxines charriées par le foie étant directement filtrées ensuite par le rein pour être éliminées dans les urines. Soutenir cet axe facilite également la circulation en drainant l’eau inutilement accumulée dans les tissus, et chasse les stases urinaires et digestives parfois à l’origine d’inflammations ou d’infections.
Sur le même registre, l’HE de géranium rosat cultivé à la Réunion apporte une touche de finesse aux deux HE précédentes. Également stimulante hépatique, elle soutient le travail pancréatique et complète ainsi très bien le travail métabolique. Elle a la particularité de réguler l’humeur, d’aider à gérer son stress et à trouver son rythme pour vivre plus en harmonie avec son entourage. Elle apporte un soutien précieux en automne pour perpétuer la gaieté de l’été, tout en suivant le mouvement cyclique acheminant vers l’automne.