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Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Règles d’or pour une phytothérapie efficace (3/4)

Tisanes, huiles essentielles, hydrolats, teintures-mères… La santé par les plantes est un univers complexe et il n’est pas toujours facile de s’orienter face à la diversité des approches et des types de traitements. Mais pas de panique ! Pour profiter des remèdes naturels de manière autonome et en toute sécurité, il suffit de respecter un petit nombre de règles simples, présentées dans les pages qui suivent.

Reine des prés

La phytothérapie Devenir autonome en matière de santé

Le grand intérêt de la phytothérapie est d’atteindre une certaine autonomie en matière de santé. Pour cela, et même si l’on ne connaît aucun effet secondaire grave aux plantes médicinales usuelles (thym, romarin, camomille, mélisse, menthe poivrée, ortie, aubépine, etc.), certains principes méritent d’être rappelés.

Quelle doit être la durée d’un traitement ?

Certaines plantes agissent rapidement, comme la reine des prés sur les brûlures d’estomac. Ses bienfaits sur les douleurs articulaires, en revanche, mettront plus de temps à se manifester. Selon le cas, il faut donc se montrer patient. Cependant, un traitement, même phytothérapique, ne doit pas se prolonger indéfiniment. Si un remède n’apporte aucune amélioration dans un délai de quelques jours pour les actions rapides, à six semaines pour les actions longues, il vaut peut-être mieux s’orienter vers une autre piste. Bien sûr, cette notion est à nuancer. On peut boire une tisane de lavande tous les soirs pour se détendre avant le coucher sans redouter d’éventuels effets indésirables. Mais utiliser des plantes plus « puissantes » ou des formes spécifiques telles que les huiles essentielles impose de prendre davantage de précautions. Assurez-vous de supporter le traitement, et respectez scrupuleusement les conditions d’utilisation, notamment les pauses thérapeutiques.

Pourquoi et comment mélanger des plantes ?

On peut commencer par une seule plante devant une problématique donnée, et voir comment le corps va réagir. Ensuite, mélanger différentes plantes induira une synergie, c’est-à-dire un faisceau d’effets plus performant que les parties prises isolément. Les formules peuvent ainsi se justifier quand il existe plusieurs variétés de plantes indiquées pour un même trouble. Dans le cas de l’insuffisance veineuse, par exemple, on pourra combiner le mélilot, le cyprès, la vigne rouge, l’hamamélis, le ginkgo ou le petit houx ; et du côté des huiles essentielles, l’hélichryse italienne, le cyprès également, le citron, le cèdre, le genévrier ou la menthe poivrée. En mélange plus encore que pour les simples, conformez-vous aux dosages de référence, et restez sur les chemins balisés avec des mélanges éprouvés dans la littérature, ou conseillés par un professionnel. Pas d’innovations improvisées !

Comment savoir si une plante en vrac est de qualité ?

La plante ne doit pas être terne, sa couleur relativement préservée, et son odeur et son goût habituels. Après achat, conservez-la à l’abri de la lumière et surtout de...

l’humidité, car des feuilles stockées dans une pièce humide peuvent par exemple subir une fermentation avec infestation microbienne.

Faut-il préférer les plantes fraîches ?

En phytothérapie, une plante utilisée fraîche apporte presque toujours un surcroît d’intérêt par rapport à sa forme séchée, un peu comme avec les fruits et les légumes frais de saison. Les principes actifs sont au maximum de leur potentiel dans une plante jeune et n’ayant pas subi de dessiccation. Ses qualités organoleptiques seront elles aussi optimales à l’état frais. Qu’il s’agisse de fleurs, de feuilles, de racines ou de bourgeons, il est donc important de récolter au bon stade de développement, dans des conditions atmosphériques sèches de préférence, et de les mettre en contact exclusivement avec des matériaux nobles et respirant, comme le coton, l’oseille ou le bois. Certes, le laps de temps qui permet l’utilisation sous la forme fraîche est assez court, mais ça vaut quand même la peine d’en profiter quand on en a la possibilité.

Quelle est la place des huiles essentielles ?

Plus de 600 plantes se prêtent à la distillation, processus qui donnera cette forme galénique particulière qu’est l’huile essentielle (HE), soluble dans l’huile et l’alcool, mais pas dans l’eau. Très concentrées en molécules dites « aromatiques », les HE sont très puissantes, raison pour laquelle on les dilue dans de l’huile végétale. Leur affinité avec la peau permet une utilisation ciblée là où ça fait mal ! HE anti-inflammatoires, antalgiques ou cicatrisantes sur une partie blessée du corps, circulatoires sur des jambes lourdes, antispasmodiques sur le bas-ventre, seront étalées en onctions ou en massages. Certaines d’entre elles pourront également être ingérées ou entrer dans la composition de suppositoires, d’ovules, etc. Enfin, n’oublions pas que leurs molécules, ayant la caractéristique d’être volatiles, peuvent faire l’objet d’inhalations, aussi bien pour une sphère ORL infectée que, par le biais des récepteurs olfactifs du nez et du système limbique, pour réguler notre système nerveux.

Trouver des produits de qualité

Si aujourd’hui de nombreuses plantes sont disponibles, la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Voici nos conseils pour vous assurer de celle-ci.
• Rendez-vous dans une herboristerie ou une pharmacie herboriste. Vous serez conseillés par des spécialistes. Sur notre site figure une liste de ces professionnels insuffisamment nombreux. (www. plantes-et-sante.fr/decouvrir/ vous-recherchez-un-herboriste). Ils disposent souvent d’une boutique en ligne.
• Vous pouvez aussi vous rapprocher des producteurs et obtenir des informations sur les modes de culture, de préparation, etc., bref sur leur cahier des charges. C’est le cas des producteurs-cueilleurs du Syndicat inter-massifs pour la production et l’économie des simples (SIMPLES). Certains disposent d’un site de vente sur internet.
• Pour les autres canaux de distribution (magasins bio, internet, etc.), vérifiez que figurent sur le produit des informations telles que le nom du fabricant, la liste des composants, la dose quotidienne recommandée, etc.
• Pour les compléments alimentaires, le Syndicat national des compléments alimentaire (Synadiet) propose sur son site une liste de fabricants français en phase avec les exigences réglementaires et sanitaires. Pour les HE, relisez nos conseils dans le précédent numéro de Plantes & santé

5 indispensables pour bien commencer

Le thym
Anti-infectieux à large spectre et stimulant de l’immunité, il est particulièrement efficace sur les affections respiratoires et intestinales. On consomme ses feuilles et ses sommités florales, en infusion, une à plusieurs fois par jour : plongez 3 cuillères à soupe dans 1/2 l d’eau et 1/2 cuillère à café seulement pour les enfants de moins de 1 an. Le thym est utilisable par voie interne, en massage, inhalation, bain, diffusion, bain de bouche.

La menthe poivrée
Cette plante est un excellent stimulant de la digestion. Elle calme les maux d’estomac, les spasmes et les flatulences. Délicieuse à partir de feuilles fraîches, la tisane se prépare en faisant infuser environ une cuillère à soupe de feuilles par tasse pendant 10 minutes. En inhalation, elle décongestionne les voies respiratoires en cas de rhume. L’HE vient souvent à bout des maux de tête en application sur les tempes ou dans le cou.

L’ail
Outre son intérêt culinaire, l’ail fluidifie le sang et régule ses taux lipidiques, ce qui en fait un protecteur majeur du cœur et du système circulatoire. Cet antibiotique naturel à large spectre est facile à prendre en gélules quand on cuisine peu ou qu’on redoute d’en manger.

L’HE de ravintsara
C’est l’un des meilleurs antiviraux naturels, anti-inflammatoire et antioxydant, mais aussi équilibrant du système nerveux, capable de relaxer les plus excités ! À utiliser aussi bien en interne qu’en massage, inhalation ou diffusion.

Le macérat de bourgeons de cassis
Anti-inflammatoire et anti-rhumatismal remarquable, ce bourgeon est aussi efficace sur les manifestations allergiques. Stimulant des glandes surrénales, des reins, du pancréas et du foie, le bourgeon de cassis est particulièrement recommandé aux personnes fatiguées.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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