Dossier
Règles d’or pour une phytothérapie efficace (4/4)
Tisanes, huiles essentielles, hydrolats, teintures-mères… La santé par les plantes est un univers complexe et il n’est pas toujours facile de s’orienter face à la diversité des approches et des types de traitements. Mais pas de panique ! Pour profiter des remèdes naturels de manière autonome et en toute sécurité, il suffit de respecter un petit nombre de règles simples, présentées dans les pages qui suivent.
Règles d’or pour une phytothérapie efficace
Aujourd’hui, les plantes sont partout : pharmacies, internet, magasins bio… Ces canaux de distribution regorgent de produits de phytothérapie et de bien-être, sous toutes leurs formes, de la plus traditionnelle à la plus moderne, de la plus diluée à la plus concentrée, de la plus amère à la plus agréable au goût. Si la tradition nous a légué un nombre limité de types de préparations et solvants pour extraire les principes actifs des plantes (eau, alcool, vinaigre, huile), le progrès technique a rendu disponibles un grand nombre de nouvelles techniques d’extraction et de galéniques.
D’autre part, on attend désormais que les plantes médicinales agissent tout de suite, à l’image de la médecine allopathique, qui s’est imposée comme modèle dominant jusque chez les adeptes des approches naturelles. Certains produits à base de plantes se présentent comme des médicaments, et nous éloignent de ce qu’est fondamentalement la médecine par les plantes.
On peut donc se sentir un peu perdu face à cette nouvelle ère...
de la phytothérapie ! Mais rappelons un principe élémentaire : de simples infusions, décoctions et autres macérations de plantes fraîches ou séchées constituent de véritables outils thérapeutiques. Il ne faut d’ailleurs pas les prendre à la légère ! Vous trouverez dans ce dossier d’autres grandes règles pour une phytothérapie – et une aromathérapie – sûres et efficaces. En procédant question par question, nous évoquerons les problématiques liées à la sécurité, aux galéniques et aux bons réflexes d’emploi et d’achat. Suivez le guide !
Le mot d'Isabelle Saget, rédactrice en chef
"Les Français sont de plus en plus nombreux à faire confiance aux plantes et à voir en elles une alternative plus que valable à la consommation de médicaments allopathiques. Pour autant, l’automédication en phyto ne coule pas de source. Par exemple, nous avons trop souvent tendance à appliquer aux traitements de phytothérapie des règles identiques à celles de la médecine allopathique.
Trop souvent, nous cédons à la tentation d’associer une plante à une maladie, oubliant ainsi que chacune contient une bonne centaine de composants. Voici donc, rassemblées dans ce dossier, les règles de base de la phyto étayées de nos conseils d’utilisation et de prudence".
Avons-nous vraiment besoin de plantes venues d’ailleurs ?
La phytothérapie moderne s’enrichit d’un nombre toujours croissant d’espèces végétales exotiques. On privilégie le plus souvent les plantes qui poussent sous nos latitudes, mais certaines médicinales nées sous des climats extrêmes ont développé des caractéristiques uniques, difficiles à retrouver chez les espèces de nos régions. C’est le cas de l’aloe vera et de l’harpagophytum, deux plantes originaires de milieux désertiques. D’autres espèces se sont bien acclimatées à nos contrées, alors pourquoi ne pas les utiliser ? La passiflore, originaire d’Amérique du Sud, est efficace chez l’adulte comme chez l’enfant pour traiter la nervosité et les troubles du sommeil, tandis que l’échinacée, provenant des prairies sauvages d’Amérique du Nord, est bien utile en hiver pour stimuler nos défenses immunitaires. Quant à la canneberge, plante canadienne, elle est célèbre pour sa capacité à empêcher les bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires.