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Chlorophylle : le sang des plantes est en vous

chlorophylle

Il est probable que la première fois que le mot chlorophylle a pénétré votre cerveau, dans votre prime jeunesse, c’était à cause d’un… chewing-gum. Car avant d’être connu comme un produit de supplémentation naturel, le célèbre pigment végétal est depuis longtemps un colorant prisé par l’agro-alimentaire, qui l’a popularisé avec la fameuse confiserie à mâcher.

Chlorophylle, qui es-tu exactement ?

 On attribue de nombreuses vertus à la chlorophylle : elle améliorerait la qualité du sang, accélérerait la cicatrisation, faciliterait le transit intestinal, augmenterait les défenses immunitaires, diminuerait l’hypertension, et la liste est encore longue… Mais qui est-elle pour faire l’objet d’autant d’allégations ?

La chlorophylle est ce pigment qui donne leur couleur verte aux plantes et aux algues. Et surtout, elle est cette molécule capable d’absorber la lumière et de la convertir en énergie organique par l’opération non pas du Saint-Esprit, mais de la photosynthèse. Pour mémoire, elle consiste en la transformation suivante : le dioxyde de carbone CO2 de l’atmosphère et l’eau H2O de la plante sont recombinés en glucides et en oxygène.

Ce qui interpelle quand on s’intéresse de plus près à la molécule de chlorophylle, c’est sa similitude avec la molécule d’hémoglobine. Bien que leur formule chimique ne soit pas strictement identique, leur construction est très proche. À la différence près que la molécule de chlorophylle n’intègre pas de protéine et s’articule autour d’un atome de magnesium, au lieu d’un atome de fer pour l’hémoglobine (d’où sa couleur rouge).

Des accointances entre le « sang vert » et le rouge 

Est-ce le fait de la ressemblance entre leurs deux molécules, toujours est-il que chlorophylle et hémoglobine font très bon ménage. Il y aurait même une sorte d’alchimie entre elles. En effet, des études ont montré que la prise de chlorophylle avait une action stimulante sur le sang, améliorant sa qualité et les missions qui lui sont dévolues.

L’administration de chlorophylle, seule ou additionnée de fer, entraîne une élévation de la production d’hémoglobine et de globules rouges chez les anémiés. Des études chez les animaux anémiques traités par la chlorophylle (0,05 g/kg) montrent 70 à 83 % d’augmentation des globules rouges, avec normalisation du taux d’hémoglobine en 10 à 16 jours. Tous les types d’extraits de chlorophylle pure non cuprique ont montré ces effets anti-anémiques. Le fait d’ajouter du fer biodisponible augmente encore la rapidité de cet effet.

Une étude chinoise a également démontré qu’une prise de 120 mg/jour de chlorophylle augmente la production de globules blancs (les leucocytes, très impliqués dans la réponse immunitaire) chez des patients leucopéniques suite à une chimiothérapie ou une radiothérapie.

Un assainissant hors pair

En usage interne
La chlorophylle peut se révéler souveraine pour lutter contre les problèmes d’odeurs, qu’il s’agisse de mauvaise haleine, de transpiration piquante, de relents digestifs ou de selles nauséabondes.  

Dans la nature, la chlorophylle est le moyen de défense principal des plantes contre les moisissures. C’est sans doute pourquoi elle se révèle très efficace pour l’assainissement du tube digestif, de la bouche jusqu’au rectum. Elle est souvent efficace contre le muguet (dans la bouche) et les mycoses vaginales causées par le Candida albicans d’origine digestive.

Une étude sur l’absorption de chlorophylline cuprique a mesuré une élévation significative du cuivre sanguin chez des personnes supplémentées, ce qui semble confirmer que la chlorophylle se disperse aussi dans le sang, et de là dans les autres liquides corporels, où elle exerce ces mêmes dispositions d’assainissement, mais aussi de régénération tissulaire, de cicatrisation et d’oxygénation.

En usage externe
Elle est aussi très utile en usage externe. Elle peut faire un excellent bain de bouche, notamment dans le cas de gingivites. Elle se prête à l’assainissement et à la cicatrisation des plaies « nécrotiques » qui tardent à cicatriser ou sont en état de surinfection, comme celles liées au diabète, aux champignons, à l’eczéma ou au psoriasis.

Ouvrez tout simplement une gélule de chlorophylle, saupoudrez-la sur la plaie et couvrez d’un pansement, à renouveler plusieurs fois par jour selon la nature de la plaie. On peut aussi mélanger la poudre de chlorophylle avec un peu de vaseline et enduire la zone à traiter. Ou mieux encore, remplacez la vaseline par du gel d’Aloe vera, lui aussi un excellent cicatrisant et assainissant.

La chlorophylle protège des produits toxiques

La chlorophylle joue un rôle de chélation sur plusieurs familles de molécules toxiques. Elle est notamment efficace contre le benzopyrène (produit par de nombreux phénomènes de combustion : gaz d’échappement, chauffage au bois, cuisson au gril…), les métaux lourds, les amines hétérocycliques et les hydrocarbures polycycliques (elles aussi produites lors des cuissons d’aliments par la fameuse réaction de Maillard), ainsi que certains déchets métaboliques comme ceux issus de la glycation.

Ce n’est pas tout : la chlorophylle s’est montrée efficace, sur l’espèce humaine cette fois, pour prévenir la toxicité d’aflatoxines d’origine alimentaire. Celles-ci ont des effets mutagènes et carcinogènes, notamment au niveau du foie. Elles sont produites par deux espèces de champignons Aspergillus que l’on retrouve assez couramment sur les céréales, les fruits à coques, les graines oléagineuses ou certains fruits secs, à la suite d’une contamination au champ, au moment de la récolte ou pendant le stockage.

Un soutien dans le traitement du cancer

Il n’est évidemment pas question de supputer que la chlorophylle peut guérir le cancer. Mais elle peut jouer plusieurs rôles de soutien dans la lutte contre ces maladies. Dans de nombreux cas, on a pu observer que la chlorophylle aide à mieux supporter les chimios, à en limiter les effets secondaires et à récupérer plus rapidement.

Ces aptitudes sont-elles dues au caractère antimutagène de la chlorophylle, à sa capacité à contrebalancer l’acidification tissulaire et à en augmenter l’oxygénation ? Difficile de trouver des études explicitant clairement son mode d’action. En tout cas, les autorités de santé, dont l’OMS, s’accordent maintenant à reconnaître aux légumes verts un rôle préventif vis-à-vis du cancer, auquel la chlorophylle n’est sans doute pas étrangère

Les végétaux, une source à valoriser

Justement, vous y aurez pensé, il y a de la chlorophylle dans tous les végétaux et légumes verts, aussi devrions-nous en absorber suffisamment par notre alimentation. Hélas, ce n’est pas si simple. La chlorophylle de nos salades, brocolis et autres haricots reste en grande partie enfermée dans les parois cellulosiques des chloroplastes, sans que nous puissions en disposer.

Notre système digestif arrive à en valoriser une partie si nous mâchons bien, mais c’est très loin de ce que peut apporter une supplémentation en chlorophylle pure, sachant qu’il faut viser entre 200 et 400 mg/jour pour constater les premiers effets.

Les formules chlorophylliennes en vente sur le marché des compléments alimentaires sont aujourd’hui partagées entre les chlorophylles magnésienne et cuivrique. Si la seconde est privilégiée en tant que colorant par l’industrie agro-alimentaire, préférez la première pour une supplémentation afin d’éviter tout risque de surdosage de cuivre dans votre organisme en cas de prise prolongée.


Les autres sources de chlorophylle

Le moyen le plus simple de s’assurer d’une bonne supplémentation en chlorophylle consiste évidemment à prendre 2 à 3 gélules quotidiennement, ce qui revient à absorber entre 400 et 750 mg/jour selon les fabricants. Nous avons une sympathie particulière pour la chlorophylle extraite de l’ortie, associée à de la poudre de feuille entière d’ortie, à raison de 200 mg de chaque dans une gélule. L’association des deux (extrait+feuille) présente l’avantage de bénéficier de la signature de la plante entière, et des autres vertus de la feuille d’ortie, comme sa richesse en silice.

Si vous avez l’habitude de prendre de la spiruline ou de la chlorelle, vous avez déjà une supplémentation en chlorophylle puisque ces deux micro-algues en sont très riches, en plus de leurs très nombreux autres avantages.  Il en va de même pour les adeptes du jus d’herbe de blé ou d’orge, qu’il se présente sous forme de poudre ou de liquide.

Enfin, si vous disposez d’un extracteur de jus, vous avez là un excellent outil (à la différence d’un blender ou d’une centrifugeuse) pour extraire vous-même une grande partie de la chlorophylle de tous les végétaux verts que vous pourrez trouver sur les marchés ou dans votre jardin.

Pour résumer

Il y a sûrement encore beaucoup à apprendre sur ce véritable « or vert » qu’est la chlorophylle, ce à quoi s’emploient quelques équipes de recherche en Allemagne et outre-Atlantique. En attendant, voici les principales indications sur lesquelles des milliers d’utilisateurs de par le monde ont pu constater son efficacité :

  • Mauvaises odeurs corporelles, internes et externes
  • Lésions et ulcères de la peau et des muqueuses
  • Flore intestinale perturbée, à dominante pathogène (Candida albicans)
  • Fermentation intestinale - constipation
  • Anémie
  • Leucopénie
  • Immunité affaiblie
  • Tendance à l’acidose 

Pour tous ces dysfonctionnements, vous pouvez compter sur l’action régulatrice et stimulante de la chlorophylle. Et même si vous êtes au mieux de votre forme, une petite cure à raison de 200mg/jour pendant 4 à 6 semaines vous donnera encore plus de jus et pourrait bien vous mettre à l’abri des premiers frimas post-rentrée.

 

Carnet d'adresse:

Chlorella

Jus d’herbe de blé

Chlorophylle extraite de l’ortie

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Plantes & Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé.
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