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Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Alexandre-Wolf Grauer L’épicier des peuples premiers

Alexandre-Wolf Grauer

Alexandre-Wolf Grauer n’est pas un marchand comme les autres. Cet historien de formation fait maintenant commerce des plantes et substances médicinales des peuples indigènes. Suivons l’itinéraire original qui l’a amené à ouvrir Native Delicatessen.

J’ai ouvert la boutique Native Delicatessen avec l’objectif de donner du travail aux peuples premiers en sortant du schéma de l’exploitation au profit d’un échange respectueux. Une collaboration où les indigènes gardent la maîtrise de leurs savoirs et de leurs productions, et en tirent un bénéfice économique tout en promouvant leurs savoirs ancestraux. J’ai commencé par des études d’histoire et une thèse de doctorat sur le peuple iroquois. C’est comme ça que j’ai vécu au Canada, parmi les Iroquois. J’ai appris à connaître ce peuple, à comprendre leurs savoirs en même temps que leur histoire et leur culture. Par la suite, je suis aussi devenu expert auprès des douanes françaises pour leurs arts traditionnels. Tout ça a duré jusqu’en 2004. Puis j’ai enchaîné avec un retour en France et dix ans de carrière dans la musique. Pour finalement revenir aux peuples premiers.

Depuis fin 2013, Native Delicatessen propose des produits indigènes alimentaires, médicinaux et artisanaux. Pour les peuples premiers, il n’y a pas de séparation entre nourriture et médecine, ni entre art et médecine. Ils ont une vision holistique, connectée, opposée à la nôtre. Je m’en étais rendu compte chez les...

Iroquois, où j’avais été guéri par un medicine man d’une névralgie faciale, grâce à des plantes courantes que je piétinais sans même les regarder. Les produits alimentaires et médicinaux des peuples premiers représentent 80 % de mon activité. À Paris, le bouche-à-oreille a très bien fonctionné. Mon premier succès a été le concentré ionique du Grand Lac Salé, hérité du peuple navajo. Il contient 72 minéraux provenant du grand lac salé de l’Utah.
C’est au cours de nombreux voyages que j’établis des partenariats équitables sur des produits locaux de qualité. Par exemple, je sollicite des Indiens Chipewas pour cueillir de façon raisonnée leur ginseng sauvage. Par ailleurs, suite aux récentes fuites radioactives en Russie, je préfère mettre en avant le chaga d’Alaska et je me suis aussi renseigné sur celui de Laponie. J’aimerais aussi promouvoir l’art médicinal indigène comme je le fais déjà pour leurs pharmacopées. En attendant, je propose des produits naturels reliés à leurs origines culturelles, ce qui leur profite aussi.

À tester
Le thé Ento

Native Delicatessen a développé une offre variée de produits indigènes. Par exemple, le thé Ento des Aïnous (Elsholtzia ciliata) favorise la transpiration et soigne les problèmes urinaires, la fièvre, le rhume et la « gueule de bois ». Les Aïnous, peuple originaire du nord du japon et de l’est de la Russie, le consomment en infusion ou dans leur gruau de riz. Vous pouvez en faire bouillir un sachet 10 minutes dans un litre d’eau, puis le boire chaud ou froid, après l’avoir laissé infuser à votre goût.

Initiatives

Premier prix des pharmaciens Weleda
Weleda, laboratoire de produits pharmaceutiques et de cosmétiques naturels, a remis son premier prix de thèse à des étudiants en pharmacie ayant traité un sujet en lien avec la médecine intégrative. Parmi les trois lauréats, Floriane Chariot-Veissière s’est intéressée à l’utilisation des plantes sans phytooestrogènes pour lutter contre les troubles liés à la ménopause, et Jean-Baptiste Laurent s’est penché sur la théorie des signatures, pour se rendre compte que bon nombre de médicaments découlent d’elle. Dès à présent, la seconde édition est ouverte.
Informations sur weleda.fr/prix-these

Jardin pédagogique en centre-ville
À Rochefort (Charente- Maritime), les enfants des écoles profitent d’un jardin pédagogique. Dans ce lieu de 2 500 m2 situé en plein coeur de la ville, les enfants sèment, désherbent, observent et récoltent des légumes d’autrefois. Dans ce « Potager du roy », on apprend aussi des histoires sur les espèces d’autrefois qui, pour certaines, sont revenues d’expéditions parties de la ville. Une initiative qu’on aimerait bien voir se propager. 

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