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Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

Une vallée où le cresson reverdit

Stanislas Euchin

Stanislas Euchin s’est jeté à corps perdu dans la réhabilitation d’une cressonnière abandonnée. Sans connaissance du domaine mais plein d’idées, il redonne ses lettres de noblesse à un produit qui aurait pu disparaître.

Il n’y a pas si longtemps, la vallée de la Course (Nord-Pas-De-Calais) avait une forte activité autour du cresson. Aujourd’hui, nous sommes deux et je suis le seul en bio. Je n’ajoute qu’un engrais foliaire à partir de chlorophylle et d’huiles essentielles, comme la citronnelle. Quand j’ai repris la cressonnière avec ma femme en octobre 2013, elle était abandonnée depuis sept ans. Nettoyer la parcelle s’est traduit par 28 tonnes de déchets verts ! Heureusement, la mairie a mis à notre disposition un terrain pour les déposer. Auparavant agent immobilier, je n’avais aucune connaissance dans la cressiculture, et il n’existe pas de formation. Ce sont donc des anciens – le village a compté une association de cressiculteurs – qui me forment.

Voilà comment j’ai réussi à lier mes deux passions, la culture de produits maraîchers et la partie relation avec les clients. Ce métier est tout à fait captivant, mais ce n’est pas un travail facile. Toute la famille et les amis viennent donner des coups de main car seul, c’est très lourd. L’an dernier, nous avons eu des dégâts. Des poules d’eau ont détruit 95 % de la production et je n’ai pas pu satisfaire nos clients. Pour protéger...

les plants, nous avons besoin de 3 000 m2 de filets. Cela coûte cher. J’ai donc lancé une campagne de financement participatif sur le site www.miimosa.com.

Il y a un engouement énorme autour du cresson car on n’en trouvait plus sur le secteur de Montreuil-sur-Mer, alors que c’est une tradition locale. J’espère que nous réussirons à atteindre 30 000 à 40 000 bottes sur l’ensemble de la saison. Je vends mon cresson sur les marchés, dans des magasins biologiques et même à des restaurants étoilés, comme La grenouillère d’Alexandre Gauthier. Ma femme fait des tartes au cresson et nous avons une soupe fabriquée par un organisme d’insertion par le travail. Il y a un gros potentiel, et j’ai plein d’idées. Je travaille en ce moment avec d’autres producteurs et le syndicat mixte de Montreuil-sur-Mer pour lancer une plateforme de distribution. Les habitants pourront bientôt commander sur internet des produits locaux (dans un rayon de 40 à 50 km) et aller chercher leurs achats dans différents points de distribution.

À essayer

Le cresson par le menu D’un goût assez prononcé, âcre ou piquant selon les personnes, le cresson (Nasturtium officinale) est très riche en vitamine C, en calcium et en fer. Plusieurs études ont analysé les effets de ses isothiocyanates pour la prévention du cancer. La récolte s’étale sur plusieurs mois et il est possible de trouver du cresson de fontaine frais de septembre à mai. Une plantation permet de faire plusieurs récoltes, cinq à six en général. On le mange aussi bien en salade avec des pommes de terre qu’en soupe, tarte ou gratin.

Initiatives

Un cabinet de phyto
Depuis quelques années, à l’initiative des mairies, des maisons de santé ouvrent. La particularité de celle de La Gaude (Alpes-Maritimes) qui vient d’être inaugurée est sa multidisciplinarité, Ainsi, des consultations spécialisées en phyto et aromathérapie viennent compléter l’ostéopathie, la nutrition, la psychologie et la kinésithérapie. Le maire souhaiterait ouvrir encore plus la maison de santé aux médecines complémentaires : il recherche un praticien de médecine chinoise.
Rue Louis Michel Féraud, La Gaude (06610) www.lagaude.fr

Le bon goût des producteurs locaux
L’équipe de Kelbongoo relie consommateurs et producteurs locaux soucieux de l’environnement. Richard Fielding, cofondateur, a convaincu des agriculteurs de Picardie : Kelbongoo récupère une part de leurs produits pour les vendre sur Paris aux personnes qui ont préalablement commandé sur internet. Le producteur récupère 77 % du prix. Le système fonctionne bien puisqu’environ 600 paniers sont distribués par semaine dans deux locaux du XXe arrondissement de Paris. Pour faire tourner la machine, quatorze personnes travaillent, dont sept à mi-temps, avec 41 producteurs. L’entreprise a reçu fin 2015 l’un des neuf Trophées parisiens de l’économie sociale et solidaire.
www.kelbongoo.com 

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