Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

La pédagogie des plantes avec Florence Goulley

Florence Goulley

Dans son jardin paradisiaque des Côtes-d’Armor, Florence Goulley se consacre à sa passion d’enfant et fait découvrir les plantes, leur goût, leur odeur, leur magie aux jeunes et aux moins jeunes. Son but : (re)créer le lien à la terre.

Dans mon jardin, je fais de la pédagogie active. Via mon association Herbarius, je propose des visites de groupes – y compris pour des scolaires –, des conférences et des ateliers. Je reçois beaucoup de personnes âgées : je les incite à faire sortir leurs petits-enfants plutôt que de leur offrir des jeux. Mon but est d’aider les gens à retourner à la terre. C’est fabuleux de retrouver ce lien.

Je jardine depuis toute petite. Lorsque je n’avais que 5 ou 6 ans, notre jardinier faisait des merveilles pour moi. J’adorais ça, mais je ne comprenais pas le mal qu’il se donnait. Près d’une année plus tard, il est tombé malade et j’ai vu mon jardin se transformer en friche, les anémones de Caen disparaître. J’ai compris qu’il fallait mettre la main à la pâte. Cela m’a pris du temps pour y revenir.

Le déclic s’est produit après mes 40 ans. Je suis passée par une période de grande déprime et je me suis alors tournée vers le jardin. Cela s’est fait assez naturellement, car je cultivais déjà des tomates que je distribuais autour de moi. Les gens me demandaient pourquoi je ne les vendais pas. J’ai donc sollicité la Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) pour pouvoir...

m’installer comme maraîchère, tout en continuant à exercer mon métier d’enseignante de biologie dans un lycée agricole. J’ai obtenu un terrain de 3 ha alors que nous étions nombreux sur la liste d’attente. Les choses se mettent en place naturellement quand on suit sa voie. J’ai voulu en faire un lieu d’équilibre écologique. Pour décomplexer les gens face au jardinage, je vends des légumes anciens, des vivaces qui poussent facilement, et je suis présente dans toutes les grandes fêtes des plantes de Brest à Rennes.

Il y a cinq ans, j’ai pris ma retraite anticipée d’enseignante. Ça n’a pas été facile, mais j’ai choisi de me dédier au maraîchage et à l’association. Je conçois aussi des jardins où les plantes médicinales ont toutes leur place. Dans le centre-ville de Léhon, j’ai réalisé le jardin des méditations, celui des plantes magiques et celui des plantes jacquères, celles que l’on rencontre sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Quelquefois, tout ce travail est stressant, mais je vis mon rêve de petite fille !

À essayer
Le goût des médicinales

L’atelier de Florence sur les fleurs sauvages comestibles rencontre un franc succès. Les visiteurs ont la possibilité de les goûter avant de choisir celles qu’ils emportent chez eux : de la bourrache, la mauve royale (Malva arborea), des violettes odorantes, des primevères, du sureau ou encore de l’iphéion à goût d’ail... Une mise en bouche en histoires qui resserre les liens.

Initiatives

Des fibres pour bien dormir
Un bon matelas va nous aider à trouver un sommeil réparateur. Dans ce but, la toute jeune société parisienne Cosme va plus loin. Ce fabricant artisanal développe l’utilisation de certaines fibres végétales en plus d’un latex naturel pour adoucir des problèmes chroniques. Ainsi, la fibre de coco est conseillée pour ceux qui transpirent la nuit, tandis que le crin végétal sera un vrai plus pour les dormeurs anxieux et stressés. La personnalisation de votre couchage peut se faire sur internet ou sur rendez-vous. Et comme l’achat est d’un coût plutôt élevé, l’entreprise propose cent nuits d’essai, et vous êtes remboursé si vous n’êtes pas satisfait ! www.cosme-literie.com

Une  flore rare à télécharger
Le Parc national de la Vanoise vient d’éditer son « Atlas de la flore rare et protégée de la Vanoise ». Il est téléchargeable gratuitement en pdf, ou sur liseuse en vous rendant sur le site www.vanoise-parcnational.fr. Sur près de 200 pages, l’ouvrage présente 182 espèces de plantes vasculaires. Il permet aussi de les localiser grâce aux vingt-cinq années d’observation effectuées par les gardes-moniteurs du parc. les enjeux de leur préservation sont aussi expliqués. 

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