Dossier
L’activité sportive, votre nouveau médicament ! (1/5)
Notre mode de vie dit « sédentaire » n’implique qu’un très faible niveau d’activité physique. Mais le corps humain a naturellement besoin d’être entretenu et développé. Quand on n’a pas ou plus l’habitude de faire du sport, quelle activité choisir ? À quelle fréquence ? Comment les plantes peuvent-elles nous aider à nous y remettre en douceur ? Un dossier à lire au pas de course !
Activité physique Programmés pour bouger
Le Dr Alexandre Feltz, adjoint à la Santé au maire de Strasbourg et coordinateur du dispositif « Sport-santé sur ordonnance », se félicite de cette démarche sanitaire véhiculant du « positif » : « Alors qu’en santé publique, les messages sont souvent négatifs – moins de sucre, moins de tabac –, notre projet appelle au contraire à pratiquer plus. » Les preuves des bénéfices sanitaires de l’activité physique sont acquises dans de nombreux domaines : la fonction cardiorespiratoire, le diabète et l’obésité, le système musculosquelettique et l’ostéoporose, les cancers du sein et du côlon, la dépression et Alzheimer… « Le sport a le double avantage d’être un véritable remède et d’être non médicamenteux », poursuit le Dr Feltz.
Mais selon une récente enquête de l’Eurobaromètre, le nombre de personnes déclarant ne pratiquer ni sport ni activité physique est passé de 39 à 42 % entre 2009 et 2014. Parallèlement, la sédentarité progresse...
. C’est une notion récente qui n’apparaît dans les études scientifiques que depuis 2010 et qui se définit par le temps journalier passé assis. Or la sédentarité représente en soi un facteur de risque, augmentant la mortalité toutes causes confondues, selon un faisceau d’études. Aux États-Unis, un nouveau slogan est même apparu : « Sitting, the new smoking » (la position assise, le nouveau tabagisme). Une étude publiée dans The Lancet, revue scientifique médicale britannique de référence, a révélé en 2008 que l’inactivité et la sédentarité tuaient davantage que le tabac. On diagnostique désormais des « i-thrombose », soit des problèmes vasculaires chez les personnes qui passent trop de temps devant l’ordinateur.
« Nous sommes programmés pour nous lever et bouger », exhorte le Pr François Carré, cardiologue et médecin du sport à l’hôpital Pontchaillou de Rennes. Il encourage à marcher « d’un bon pas » au moins 30 minutes par jour (par tranche de 10 minutes au moins) et déconseille de rester assis plus de 7 heures par jour. Si c’est votre cas, « il faut marcher 2-3 minutes toutes les 2-3 heures ou 1 minute toutes les heures ». Voici nos conseils pour vous aider à réintroduire du mouvement dans votre vie !
Des plantes pas si statiques que ça !
L’un des grands critères de différenciation entre les végétaux et les animaux est la question de la mobilité, les végétaux étant fixés au sol par leurs racines tandis que les animaux ont besoin de se déplacer, notamment pour se nourrir. Mais de nombreuses espèces sèment le trouble dans cette classification : par exemple, les coraux appartenant au monde animal sont statiques, tandis que la sensitive (Mimosa pudica) replie ses feuilles quand on les frôle de la main. En outre, vu la hauteur atteinte par certains arbres, on peut considérer qu’ils se déplacent de manière importante… vers le haut ! Aujourd’hui, ce critère de classification est d’ailleurs remis en question. Et si les Anciens avaient finalement tout compris ? En effet, le mot végétal vient du latin vegetus, « vivant », que l’on a depuis fait évoluer à tort dans le sens « végéter ».