Dossier
Se soigner cet hiver avec les arbres (6/9)
L’olivier stimule la fertilité, le chêne renforce, le bouleau purifie… Fascinants à contempler, les arbres nous rendent aussi de fiers services sur le plan de la santé ! En tisanes, décoctions ou macérats de bourgeons, ils déploient pour nous un riche éventail de solutions thérapeutiques à redécouvrir. Des remèdes souvent anciens et éprouvés, particulièrement bien adaptés aux maux de l’hiver.
Le saule blanc
Un grand anti-douleur
Le saule (Salix alba), dont l’écorce est réputée depuis l’Antiquité pour ses propriétés antalgiques et fébrifuges, est l’un des arbres les plus importants en médecine. En effet, c’est à lui qu’on doit l’invention de l’aspirine au xixe siècle : la molécule dérive de la salicine, présente en grande quantité dans son écorce. Cette découverte, qui consacra l’entreprise Bayer comme l’une des principales sociétés pharmaceutiques, relégua en revanche aux oubliettes l’usage traditionnel du saule.
Or, des études scientifiques récentes ont établi l’action de l’écorce de saule pour soulager les douleurs lombaires et celles causées par l’arthrose. Attention : les personnes allergiques ou sensibles à l’aspirine pourraient également l’être à l’écorce de saule. En revanche, les effets antiplaquettaires du saule semblent trop faibles pour que son usage augmente le risque hémorragique. On récolte l’écorce au printemps. Pour ne pas abîmer les saules, Christophe de Hody, naturopathe et cueilleur, conseille de prélever l’écorce avec une petite scie sur les jeunes branches tombées après élagage ou vent fort. Et ce sans tarder, pour éviter La verte silhouette en fuseau de Cupressus sempervirens s’impose comme un repère dans un paysage. Et ce dès la Rome antique, puisque ce sont sans doute les Romains qui l’ont introduit en Méditerranée. Ses fruits sont des cônes globuleux formés à partir des inflorescences femelles qui le développement de micro-organismes ou le lessivage des principes actifs par la pluie. On en fera des décoctions en cas de rhumatisme, migraine, douleurs dentaires, règles douloureuses ou fièvre. Le saule a aussi des indications contre l’anxiété et l’insomnie ; on utilise dans ce cas ses chatons en infusion le soir (1 cuillère à café par tasse).
Décoction
Douleurs et fièvre
Voici comment mettre à profit l’écorce de saule riche en dérivés de l’acide salycilique.
Préparation
Plonger 1 cuillère à café d’écorce de saule dans l’équivalent d’une tasse d’eau, faire bouillir 5 minutes et infuser 10 minutes.
Mode d’emploi
Boire cette décoction 2 à 3 fois par jour.