Dossier
Se soigner cet hiver avec les arbres (7/9)
L’olivier stimule la fertilité, le chêne renforce, le bouleau purifie… Fascinants à contempler, les arbres nous rendent aussi de fiers services sur le plan de la santé ! En tisanes, décoctions ou macérats de bourgeons, ils déploient pour nous un riche éventail de solutions thérapeutiques à redécouvrir. Des remèdes souvent anciens et éprouvés, particulièrement bien adaptés aux maux de l’hiver.
Le cyprès
Souverain pour la circulation sanguine
La verte silhouette en fuseau de Cupressus sempervirens s’impose comme un repère dans un paysage. Et ce dès la Rome antique, puisque ce sont sans doute les Romains qui l’ont introduit en Méditerranée. Ses fruits sont des cônes globuleux formés à partir des inflorescences femelles qui parviennent à maturité tous les deux ans. Pour les utiliser médicinalement, on les cueillera en hiver avant maturité. Ils contiennent des tanins particuliers, appelés tanins condensés, qui ont la propriété d’inhiber le processus de réplication des virus. Ce qui lui confère des vertus antivirales bien spécifiques, sous la forme simple de la tisane.
Mais on connaît mieux le cyprès pour ses propriétés vaso-constrictrices : en cas d’hémorroïdes (dilatation veineuse au niveau du rectum), on pourra boire 2 tasses par jour d’une décoction réalisée avec 20 g de cônes pour 1 litre d’eau (laisser bouillir 15 minutes). On utilise aussi facilement son huile essentielle, riche en terpènes, notamment l’alpha-pinène. Elle est appréciée pour relancer la circulation sanguine en cas de jambes lourdes. Son effet drainant et décongestionnant est également appréciable en cas de stase lymphatique. Enfin, on y aura aussi recours pour les affections bronchopulmonaires. À ces propriétés antibactériennes s’ajoute une action antispasmodique contre la toux, en particulier en cas de coqueluche.
Extrait de plantes
Mononucléose infectieuse
Préparation
Mettre 3 cuillerées à café d’EPS de cyprès (extrait de plantes fraîches standardisées non-alcoolique) dans 300 ml d’eau.
Mode d’emploi
Boire lentement à plusieurs reprises dans la journée en dehors des repas pendant 4 à 6 jours.
À savoir
Le cyprès ne s’utilise pas de façon prolongée.