Plantes et Santé Le magazine de la santé par les plantes

La petite musique 
des hormones (5/5)

Notre corps abrite un extraordinaire système de communication et de commande qui régit ce que nous sommes, depuis la plus in me cellule jusqu’à notre état d’esprit. Ce système d’une précision et d’une sensibilité extrêmes fonctionne grâce à des hormones messagères sécrétées par plusieurs glandes. Comment faire pour réguler notre horloge hormonale ? En reconsidérant certains équilibres dans nos vies, et certainement en ayant recours à des plantes adaptées.
 

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Les hormones sexuelles : un cocktail très instable

Les hormones sexuelles féminines, les œstrogènes et la progestérone sont véritablement au centre des différentes étapes biologiques de la vie de la femme : règles, fertilité, ménopause... L’estradiol est la plus importante des hormones œstrogènes. Le cerveau et les tissus nerveux, le foie, les os et la peau onttousdesrécepteursaux œstrogènes. L’estradiol est un puissant antioxydant, il stimule la croissance nerveuse, protège du vieillissement cérébral, favorise la cicatrisation...

Les hormones sexuelles féminines, les œstrogènes et la progestérone sont véritablement au centre des différentes étapes biologiques de la vie de la femme : règles, fertilité, ménopause... L’estradiol est la plus importante des hormones œstrogènes. Le cerveau et les tissus nerveux, le foie, les os et la peau onttousdesrécepteursaux œstrogènes. L’estradiol est un puissant antioxydant, il stimule la croissance nerveuse, protège du vieillissement cérébral, favorise la cicatrisation...

À partir de 40 ans en moyenne, la production d’estradiol entame un déclin progressif parallèlement à l’atrophie graduelle des ovaires jusqu’à la ménopause et son cortège de désagréments (cependant pas systématiques) : bouffées de chaleur, déprime, prise de poids, chute de cheveux, vieillissement cutané accéléré, perte de désir... Les œstrogènes sont équilibrés par l’autre hormone féminine, la progestérone, responsable de la préparation de l’utérus en vue d’une éventuelle grossesse à chaque cycle. Une déficience en progestérone peut empêcher la gestation. C’est la première hormone dont les niveaux diminuent au cours de la vie, parfois bien avant la trentaine, entraînant les fameux symptômes prémenstruels. À la ménopause, la progestérone atténue les désagréments comme les bouffées de chaleur, d’où la fameuse crème topique à la progestérone pour maintenir un taux suffisant, car elle évite aussi la diminution de la densité osseuse et permet un meilleur équilibre émotionnel. Dans la même optique de prévention, nombre de femmes se voient carrément prescrire un traitement hormonal de substitution. combien d’entre elles le supportent ? De nombreux effets secondaires désagréables se substituent à ceux qui avaient motivé le traitement, sans compter les risques de cancer du sein ou de l’endomètre... Les alternatives naturelles existent, sans les effets secondaires (parfois désastreux) : décoction de sauge officinale, infusion de cônes de houblon,  cocons d’avoine, isoflavones de soja ou de yam aident à rééquilibrer la balance œstrogène/progestérone, d’autant plus facilement qu’on allège le travail des émonctoires que sont le foie, les reins et les intestins.

Du côté des messieurs, la testostérone est l’hormone principale, la progestérone est présente en quantité infime tandis que les œstrogènes présents...

permettent de convertir la testostérone en œstradiol, une forme active. La subtilité de l’équilibre hormonal masculin dépend de l’équilibre entre un niveau de testostérone suffisant et sa non-conversion en composés œstrogéniques. Car un excès d’œstrogènes contribue à l’hyperplasie de la prostate, ainsi qu’à sa cancérisation. La progestérone, bien que produite à très faible dose chez l’homme, limite la conversion de la testostérone. Mais quand cette dernière vient à manquer, l’homme est confronté à des problèmes comme la fatigue récurrente, la prise de poids, un moral en berne, une diminution des performances cognitives, un manque de désir sexuel, souvent accompagné de faiblesse érectile et de difficulté à procréer. L’équilibre de la sphère sexuelle masculine, que ce soit au travers de la libido mais aussi au cours du vieillissement avec l’apparition de l’andropause, est parfois malmené.

En phytothérapie, tournez-vous vers la racine de tongkat ali (Eurycoma longifolia), traditionnellement utilisée en Asie pour ses vertus aphrodisiaques. Elle augmente le taux de testostérone libre qui est celle ayant une activité biologique. On conseille de prendre 2 gélules par jour pendant 2 à 3 semaines. En gemmothérapie, le macérat de chêne pédonculé (Quercus pedonculata) stimule la sécrétion de testostérone et est un excellent tonique général. Vous éviterez en revanche tout ce qui a une activité oestrogen- like comme le houblon et la sauge. Par ailleurs, limitez le surpoids (les tissus graisseux ont un rôle dans la conversion de la testostérone en œstradiol) et maintenez une activité physique régulière. Celle-ci est indispensable à l’équilibre hormonal et in uence entre autres la production de testostérone. Car au-delà des remèdes, la complexité et la subtilité du système hormonal imposent aussi que, pour l’harmoniser, on s’appuie en première intention sur une meilleure hygiène de vie... faisant écho à l’intelligence inconsciente dont notre corps a le secret.

Mise en garde

Le système endocrinien étant d’une grande sensibilité, il est conseillé d’optimiser l’usage des plantes sous la supervision d’un praticien.

Physiologie La mélatonine

L’avancée en âge et une mauvaise hygiène de vie peuvent entraîner une baisse de la production de mélatonine, l’hormone régulatrice des biorythmes. Ce qui génère ou accentue les troubles du sommeil. Or, moins de mélatonine et moins de sommeil favorisent la résistance à l’insuline et l’excès de cortisol. Bien réguler ses nuits est primordial pour relancer la production de mélatonine. Dormez dans l’obscurité complète, couchez-vous avant 22 h 30 et dormez au moins sept heures afin que l’équilibre entre mélatonine et cortisol puisse se rétablir. N’hésitez pas à recourir à une supplémentation momentanée en mélatonine, de l’ordre de 0,5 mg à 1 mg par jour pour commencer. 

Le soutien d’une quasi-hormone végétale

Utilisée depuis des siècles dans les médecines chinoise et ayurvédique, la croix de Malte (Tribulus terrestris) a fait l’objet de nombreuses études, toutefois contradictoires quant à ses effets. Celles qui vantent ses vertus af rment que cette plante augmente les niveaux de testostérone, mais aussi d’œstradiol, de LH (l’hormone lutéinisante), et de FSH (l’hormone folliculo-stimulante). Hommes et femmes seraient tous deux sensibles à ces progressions, qui se traduisent par une stimulation de la libido et une amélioration de la fertilité.

Le cycle féminin

Les dérèglements du cycle féminin sont très fréquents et leur retentissement peut être important sur l’humeur, mais aussi sur les douleurs menstruelles ou encore sur la survenue de saignements entre les règles. Ces signes renvoient à un déséquilibre hormonal. Les plantes sont d’un grand secours grâce à leurs propriétés hormone-like. Certaines d’entre elles font gure de grandes régulatrices du cycle féminin, et peuvent accompagner la femme tout au long de sa vie en préservant l’équilibre hormonal. C’est le cas de la sauge ou du macérat de bourgeons de framboisier. La gemmothérapie présente en outre l’avantage de ne pas interagir avec le traitement hormonal qu’est la pilule contraceptive.

A faire

Tisane

Préparer un mélange de sauge of cinale (feuille), sauge sclarée (feuille), ortie blanche ( eurs et feuilles), achillée (sommités) et gattilier (baies) à parts égales. Mettre 1 cuillère à café pour 1/2 L d’eau, 2 à 3 tasses par jour.

Gemmothérapie

Le macérat de bourgeons de framboisier régularise le cycle, stimule la fécondité, toni e l’utérus et facilite la grossesse et la naissance. À renforcer avec l’airelle en cas de règles douloureuses (15 gouttes par jour).

Connaissez-vous l’endobiogénie ?

Le Dr Jean-Claude Lapraz, médecin généraliste, prône depuis de nombreuses années une médecine intégrative qui remet l’homme au centre sa maladie et de sa prise en charge sans se limiter à la maladie : c’est l’endobiogénie. Cette approche place le système hormonal au centre de notre organisme et a pour objectif de rééquilibrer l’organisme tout en stimulant les mécanismes d’autoguérison. Convaincu des bénéfices de la phytothérapie et de la nécessité d’un appui scienti que, le Dr Lapraz a su développer une approche holistique, dans l’esprit de la naturopathie, dans laquelle le système hormonal est le maître de cérémonie.

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