Dossier
La petite musique des hormones (2/5)
Notre corps abrite un extraordinaire système de communication et de commande qui régit ce que nous sommes, depuis la plus in me cellule jusqu’à notre état d’esprit. Ce système d’une précision et d’une sensibilité extrêmes fonctionne grâce à des hormones messagères sécrétées par plusieurs glandes. Comment faire pour réguler notre horloge hormonale ? En reconsidérant certains équilibres dans nos vies, et certainement en ayant recours à des plantes adaptées.
Les surrénales : l’atout adaptabilité
Quand nous devons réagir face à une situation de danger, les glandes surrénales jouent un rôle essentiel. Qu’il s’agisse d’éviter une voiture que vous n’aviez pas vue avant de traverser ou de devoir répondre devant le proviseur des résultats désastreux de votre petit dernier, elles sont en première ligne dans la gestion du stress, et c’est bien pourquoi elles sont souvent sollicitées jusqu’à épuisement. Une éventuelle fatigue surrénalienne peut se traduire par une fatigue persistante, une difficulté à répondre aux exigences de la vie quotidienne, un besoin viscéral de café, de sucre ou de sel, mais aussi des difficultés à se concentrer ou encore une libido aux abonnés absents.
Les surrénales sont situées au sommet de chaque rein, qu’elles coiffent à la manière d’un chapeau, avec la médullosurrénale au centre et la corticosurrénale en périphérie. La première sécrète l’adrénaline et la noradrénaline, qui accélèrent le rythme cardiaque et augmentent la pression artérielle. La seconde produit différentes hormones, dont des androgènes transformés en testostérones par le foie, et le cortisol. Ce dernier prépare l’organisme à résister à un stress soutenu à partir des réserves protéiques et lipidiques. L’activité des surrénales est stimulée par le cerveau, au niveau de l’hypophyse, et...
régulée par un feed-back en sens inverse. Lorsque le mécanisme est équilibré, les sécrétions surrénaliennes permettent une réaction rapide face à une menace imminente grâce à une mobilisation musculaire et cognitive immédiate. C’est la première étape, dite adaptative. Une fois la menace passée, l’organisme retrouve son état de repos, ou du moins de vigilance normale. Lorsque des stimuli deviennent persistants, ils maintiennent l’organisme dans un état de vigilance perpétuelle : c’est la phase de résistance, ce que connaissent beaucoup d’entre nous, confrontés au stress chronique.
Pour soutenir les glandes surrénales, on pourra faire appel à l’éleuthérocoque. Cet adaptogène, très prisé dans l’ancienne URSS, est très bien toléré sur des cures longues. Il améliore la résistance au stress, optimise la consommation d’oxygène et restaure l’énergie physique et les performances cognitives. On peut lui associer l’ashwagandha, qui est capable de normaliser les niveaux de cortisol pour permettre aux surrénales de se reposer. Ses propriétés anti-inflammatoires aident aussi à atténuer les douleurs articulaires dont souffrent souvent les personnes atteintes d’épuisement surrénalien.
Physiologie - Interdépendance
En cas de dérèglement thyroïdien, quand les symptômes perdurent malgré le traitement, la piste d’un dysfonctionnement surrénalien peut être envisagée. Peu de médecins mettent en relation ces deux sièges endocriniens, pourtant interdépendants. En effet, les surrénales d’une personne stressée régulent à la baisse la production d’énergie de la thyroïde, pour réduire la charge de travail et « forcer » la mise au repos de l’organisme.
Une alternative à la cortisone
Très ciblée sur le soutien à l’énergie du rein (primordiale en hiver et en cas de grosse fatigue), l’huile essentielle d’épinette noire recharge en énergie vitale. Ne dit-on pas de quelqu’un qui fait preuve d’une résistance à toute épreuve qu’il a les reins solides ?
À faire
Si le café ne vous suffit plus pour émerger le matin, essayez une friction des reins à l’HE d’épinette noire (1 à 2 gouttes diluées dans un peu d’huile végétale), en prenant soin de garder la zone au chaud. Son effet cortison-like permettra aux surrénales de prendre un peu de repos.
Recharger mentalement ses surrénales !
• Apprenez à dire « non » et à vous définir face aux autres.
• Optez pour un rituel quotidien pour vous relaxer, sans possibilité d’être dérangé(e) : une promenade dans la nature, prendre un bain, etc.
• Soyez bienveillant envers vous-même : n’exigez pas de vous des choses qui ne vous concernent ou ne vous appartiennent pas.
• Éliminez les sources de stress, il existe toujours un moyen !
• Faites-vous aider si vous n’y arrivez pas seul(e).